vendredi 29 juin 2007

Habitat traditionnel

Dans le triangle Bergerac/Mussidan/Le Fleix, dix maisons ont été choisies pour en connaître la date de construction par la dendrochronologie. C'est une première en Dordogne. Ce programme est financé par l'Union Européenne.

LA DENDROCHRONOLOGIE

Définition:
Dendron: arbre, chronos: temps et logos: science. Science utilisant les fluctuations de la croissance des arbres pour mesurer le temps.
Historique:
Méthode inventée par Douglass en 1930 aux USA. Il travaille sur les séquoias de 5000 ans et des pinus aristata de 8500 ans. Il constitue ainsi les premières courbes de référence. En 1983, création du 1er laboratoire français à Besançon, puis du 2ème à Bordeaux en 1987.
La dendrochronologie est une méthode très précise permettant des datations le plus souvent à 1 an près. Elle apporte en plus d'une datation, de nombreux renseignements dans les domaines climatiques, écologiques, "sociologiques" et environnementaux (défrichement, étêtage, élagage ...)
Principe de la synchronisation:
Rappel: pour un bois de chêne, on distingue 1) le bois de printemps à grosses cellules, 2) le bois d'été à petites cellules.
Cette alternance détermine le cerne dont la largeur varie en fonction des variations climatiques: plus les conditions sont néfastes, plus le cerne est petit; plus les conditions sont favorables, plus les cernes sont larges.
Importance des facteurs climatiques: notion de signature
Les conditions climatiques difficiles (froid intense, sécheresse prolongée) sont enregistrés par les arbres sous la forme de microcernes.
Exemple: la sécheresse de 1976 a eu des conséquences jusqu'en 1982. En effet, un arbre va utiliser ces réserves pour supporter cette sécheresse mais épuisé, il va péricliter (apparition de microcernes) puis reconstituer lentement ses réserves.
Utilisation de la courbe de référence:
1 : Sur un arbre actuel, à partir d'une carotte de 4mm, on part de l'écorce datée de 2007 puis on "remonte" en suivant les cernes. On mesure chaque cerne et on représente ces mesures par rapport à une moyenne et on obtient la carte d'identité du siècle. En Aquitaine, on possède des courbes permettant de remonter jusqu'en -697.
2 : Sur une poutre dont on veut connaître l'âge, on réalise les mêmes mesures et on compare la courbe obtenue aux courbes de référence.
Résultats de la datation entreprise sur les 10 maisons du Landais et du Pays de La Force (Dordogne): les travaux ont porté sur différentes structures architecturales, abordant l'évolution des charpentes, la typologie des maisons à pans de bois, le réaménagement des bâtiments conventuels, le réemploi des pièces de bateaux. Les dates acquises révèlent des chronologies qui se développent du XYlème siècle jusqu'au XIXème.

lundi 25 juin 2007

Ah! les Vaches!









Nous avons fait un petit périple en Lozère, dans la Margeride, en Auvergne et sur le plateau de Millevaches [melo (lieu élevé) et vacua (vide, abandonnée) ou mil batz (milles sources)]. Nous avons pu admirer les belles races de vaches à viande.







La Salers

C’est une grande vache rustique (1,40m au garrot et 700 à 750 kg pour la femelle))
Elle est élevée pour la qualité de sa viande et de son lait.
La traite des vaches Salers est unique et spécifique, car la présence du veau est indispensable pour récolter le lait. C’est en effet le veau qui amorce la traite. Après avoir absorbé les premiers jets, il est attaché à la patte avant de sa mère et le vacher peut entreprendre la traite de 3 trayons. En effet, le dernier trayon n’est pas trait pour satisfaire les besoins de croissance indispensable du jeune. Le veau est ensuite libéré et réalise l’égouttage de la mamelle. Cette technique spécifique rend la composition du lait différente, avec un rapport matière grasse/matière protéique voisin de 1,2 qui se traduit par des qualités fromagères exceptionnelles pour la fabrication du Cantal et du Salers.

L’ Aubrac

"D'une couleur variant du fauve au gris froment, l'Aubrac a les muqueuses, la pointe des cornes et le toupet de la queue noirs. Le tour du mufle et de l'oeil sont blancs, soulignés d'un noir charbonneux qui lui confère une grande élégance."
Elle est belle parce qu'elle a été dotée d'un maquillage permanent, qui lui donne un regard d'une douceur extrême. C’est par ailleurs une bête d'une robustesse rare (500 à 800 kg pour 1,30m au garrot), qui est capable de passer l'été isolée sur le plateau, et de vêler sans secours particulier.


La limousine


Elle est grande et costaud : jusqu'à 1,55 mètres au garrot, pour un poids variant de 700 à 950 kg. Sa robe est acajou uniforme son mufle et ses yeux sont cernés d'auréoles plus claires, tout comme le bout de sa queue. C’est une vache à viande rustique habituée aux hiver rigoureux.


La Blonde d’Aquitaine


C’est une vache bouchère docile et robuste (1,50 mètres au garrot et environ 1.000 kg). Sa robe est unie, aux poils courts, couleur froment (plus clair autour des yeux), et ses cornes sont la plupart du temps en forme de lyre, blanches aux extrémités blondes. Naseau, mufle et lèvres sont roses. Une particularité de cette vache : elle chasse les mouches et les insectes en faisant « frémir » sa peau, comme le font les chevaux. Alors que toutes les autres vaches en sont réduites à agiter la queue.

La Gasconne

C’est une montagnarde, résistante, excellente marcheuse, adaptée au soleil (600 kg, 1,35m au garrot). Sa robe est unie, d'une couleur gris argenté, avec des marques noires sur le bord des oreilles. Ses cornes à pointes foncées sont arquées vers l'avant, et relevées à leur extrémité.

lundi 18 juin 2007

La plaza Mayor



L'une des principales places de Madrid, la Plaza mayor est au coeur du vieux Madrid, entourée d'un dédale de ruelles pittoresques et typiquement castillane.
Cette place est en fait l'espace le plus emblématique du Madrid de los Austrias (Madrid des Autrichiens, Madrid des Habsbourg). Initié par Juan de Herrera, l'un des plus importants représentants de l'architecture renaissante espagnole, le projet fut finalement exécuté par son élève Juan Gómez de Mora entre 1617 et 1621. La Plaza Mayor est un espace rectangulaire d'environ 120m par 90, entouré de portiques sur lesquels tombe un ensemble uniforme d'édifices avec des balcons. Héritière des places médiévales, la place devint vite le cœur de la vie citadine de Madrid. Cet endroit abritait le marché et toutes sortes de cérémonies, du carnaval, des jugements, des autodafés de l'Inquisition ou différents actes publics auxquels assistaient la foule depuis les balcons qui la surplombent. Elle fut utilisée avec succès comme Plaza de toros (La première corrida de taureaux s’y déroule en 1619 ) jusqu'au XIXeme siècle. En 1790, un incendie détruisit une partie de la place et l'architecte Juan de Villanueva en profita pour diminuer la hauteur des édifices, modifier l'aspect des façades et fermer l'accès à la place depuis les ruelles adjacentes. On y découvre également la La Real Casa de la Panadería (du nom de la boulangerie qui occupait l'endroit au XVIe siècle) arbore des fresques colorées (1992). Malgré la perte de son caractère original, la Plaza Mayor reste un espace très populaire pour les madrilènes. Très animée jour et nuit, la place abrite un grand nombre de cafés et magasins sous ses arcades. Autour de la place, on trouve parfois de bons bars à tapas. Chaque dimanche, la place abrite un marché de philatélistes et de numismates. Pendant le mois de décembre, vous pourrez y découvrir un spectaculaire marché de Noël où la vente de crèches y est légion.

Les arènes de Madrid


































La Plaza de toros Las Ventas del Espíritu Santo fut inaugurée en 1931. L'auteur du projet fut l'architecte José Espeliú: 2e plus grande plaza au monde après les arènes de Mexico qui peuvent contenir 42 000 oficionados..
Construite en 1929 dans le style mudéjar*.
La Plaza de Toros Monumental fut inaugurée le 17 juin 1931. Ces arènes sont joliment décorées avec des carreaux représentant toutes les provinces de l’Espagne et ont une capacité de 25 000 personnes. Elles renferment aussi le célèbre Museo Taurino (Musée de la Tauromachie). On y donne des corridas durant la saison taurine, de mars à octobre et l'endroit trouve tout son intérêt durant la feria de San Isidro en mai et la feria d'automne que l'on célèbre en septembre.
Trois statues de matadors ornent l'extérieur des arènes : , Antonio Mejias Jimenez ( dit « Antonio Bienvenida ») porté en triomphe, José Cubero (« El Yiyo » tué dans l’arène le 30/08/1985) avec l’épitaphe « Un torero est mort, un ange est né. »)et un anomyme qui au nom de tous les matadors saluent Sir Alexander Fleming (l'inventeur de la penicilline).
Les arènes se convertissent à loisir en salle de spectacle en plein air, pour accueillir des concerts par exemple.



* Le style mudéjar, produit de la cohabitation culturelle des Juifs, des Musulmans et des Chrétiens devient une référence architecturale au XIIe siècle en péninsule Ibérique. Il se sert de la brique comme matériau principal. On note l'influence arabo-musulmane dans ses arcs en fer à cheval et dans son parement de brique et d'azulejos (carreaux de faïence peints).

dimanche 17 juin 2007

Les Marjac à Madrid















Nos 120 balais en vadrouille!

samedi 16 juin 2007

Plein les yeux à Madrid





























Fondée par Mohammed I vers 880, le nom de Madrid provient de "Machra", source d'eau en arabe et "it" abondance. En devenant ville royale au XVIème siècle par Philippe II, Madrid voit son architecture s'enrichir soudainement avec la construction de nombreux palais, monastères et églises : c'est ce que l'on appelle le "Madrid des Habsbourg" ou le "Madrid des autrichiens", par opposition au "Madrid des Bourbons" constitué par les quartiers qui se sont développés entre le XVIIIème et le XIXème sous les règnes de cette dynastie.
La capitale espagnole est une ville au patrimoine culturel immense : avec la Puerta del sol, les arènes de madrid à l'extrémité de la ville, le Parc Del Retiro, le Musée Sofia .... Une des choses surprenantes reste bien sûr les témoignages de l'origine arabe de la ville ainsi que le mélange des architectures de styles renaissance et moderne.




















C'est une ville qui n'a pas un "socle" moyenâgeux. Cela lui donne une organisation générale un peu particulière et puis, les lieux de cultes ne structurent pas la ville. Ce sont les bâtiments du pouvoir politique qui l'organisent : la Grand Place (Plaza Mayor), comme à Bruxelles, ou le Palais Royal , comme à Londres.
Madrid est la capitale la plus haute d'Europe (646m)et compte 3,5 millions d'habitants.

L' Art dans les rues de Madrid





















Bien sûr Madrid propose le Musée du Prado, le Musée de la Reine Sophie, le Musée Thyssen, et une bonne quarantaine d'autres.
Mais ses rues elles-mêmes sont riches d'œuvres intéressantes.
(Cliquer sur les photos pour les agrandir et leur titre apparaîtra en haut de votre écran.)