lundi 30 avril 2007

Can'Art



Il est des gens pleins d'imagination et de dextérité.
A Port de Couze, nous avons croisé un rassemblement de canards.
Tous de la même portée semble-t-il mais aucun semblable aux autres.
Les badauds cancanaient d'admiration autour de ces volatiles.
L'un de ces palmipèdes s'est pris d'amitié pour nous et nous a accompagnés jusqu'au 13 rue Galilée.
Il est terriblement curieux et surveille en permanace ses arrières!

Le corps est en racine de bambou à l'état brut, tête et pattes sont enbois.

dimanche 29 avril 2007

à l'arvoyure



L'ami Jean est monté à la tribune pour une allocution mémorable devant les Marjac et leurs amis réunis au "Flot d'Yeuse" à Landrethun-les-Ardres.

"Si o zêtes là mé gins…

(ou ode à deux amis sur le départ)

Si o zêtes là mé gins, j’pinse bin ko savez comme mi k’lé Legrand ; O savez Maryse et Jacques, i sin vont béto prinde un nouvio départ.
O m’croyez pon ? J’vous l’dis ; j’l’ai lu din lu bloc.
O savez pon ko k’cest qu’un bloc ? O zêtes rud’mint arrièrès.
Comin dire ? Un bloc c’est comme un lif, mais i’a pon d’pages en’din.
Si té veux en’ sorte ed’ journal intime ; sauf ek’ tous ché gins i peuvent’ l’lire.
Ui, jé l’sais c’est dreule. Pou’l vire, i faut s’rinde su l’web.
O savez pon non pu ko k’cest k’el web ? Bin j’vous l’esplikrai en’ aut fwo.

J’arviens à lu bloc : i s’appelle « Un nouvio départ ». In diro l’tit d’un film.
En’din on apprin k’les Marjac ; té z’appellera comme ça asteur ; I zont cangè d’nom : Legrand c’éto pu assez bio. Cor en’ fwo c’est dreule ti fiu : I cangent’ed nom et pis i’l disent’à tartous. Mi j’veux bin, ça z’argarde.
C’est la n’dins k’jé apprin qui n’avotent lu sou dech’ vin !
O savez bin d’ké vin i veutent parler : pon stilal k’in met din sin verre ; nan, sti ki corne din che farnèts.
O m’direz : j’comprins bin qu’un grand flayet comme Jacques i prin plus facilmin l’vin k’mi !
Avec l’vin du nord, i zon frwo à lus’ orelles, avec l’vin d’mer i zont les cavews din lus’ iu, avec l’vin d’chbos cha va pon non pu. I sont même obigès d’met un capiau pour mucher lu tête, t’as kà vire …

Mé i a pon kel vin ki z’artourne, nan, i n’aim’te pu l’pleuve ! Al zé déringe. Forcémint, des fwo i brwèn tout en’ épointe et in est tout pipant.
Quand i fait pon bio, cha zé rind crignu, i mangon’tent à longuerre ed tan. Cor pire, i z’atraptent l’kentouss ou bin l’chifarnè. Kikfwo Maryse al a l’f’war…
Vl’a pourkwa ki veut’ du solé : in bio solé ki récoffe lu vius os. Quand i fait kéw, i sont bin.

Zé v’la su l’départ !
Ché pon miroul pour nous zotes ed zé savoir partis.
A lu mézon, in éto jolumint bin arçus. Et ti, Marc, d’où k’té va aller choller el mircridi à chal non’ ? Min pover fiu !
O vous d’mandez pétèt ko ki vont bin fère ed lu tan ?
E bin i vont fèr’ ed’ l’art.
Pon s’fère du lard binde ed’ nikdoul, o comprénez rin !
Ed’ l’art ! Avec un A comme Arsoule.
J’sais bin k’Jacques i diro pon nan pour en’ bon’ platrè d’peumeter avec un bio morcièw d’barbak. J’el vwè bin ki s’pourlèke… Avant c’éto pon un gran meub comme asteur ; i éto sec comme un courlu. Edpis, forcémint i a forci in pèw…

Pour n’arvénir à l’art ; Maryse al va met’ sin viu tabiyé et pis al va peinturer… Pis quand al n’aura marre, al prindra ses égwill, es bobène ed’ laine et al fra des lok pou ches nennins. Et pis i faudra cor rimparé les marronnes à Jacques quand i’ z’aura farsinguès din l’gardin.
Jacques, li i va gratter des cayèw ou bin du bos : del sculpture ki va faire. I f’ra pétèt in pèw ed ‘gardin, ko ki’na sin sou ed fuir, ed braker et pis d’arbraker. Ès brakèt* an’é tout usè.

Si i féso bio din nos coin, I s’rotent pétèt restès. I z’aimottent cor bin s’décrampir dins ché voyus au miliu d’ché can ou din che bos. Vire des vakes din ché patûres, driyer ché z’èyur ou bin arnifler l’air de l’mer du côtè d’Wissant.
Mais nan zé v’la su lu nouvio départ.

Heureus’min, Jacques i s’a arcyclè : i é cor fonctionnaire ; in peut pon tout canger ; asteur, i é facteur. I fait d’ses pieds, d’ses mains pour imbarnaquer vo boît’ à let’.
Et pis lu bloc : i zé f’ra rester avec nous zotes, on s’ra am’nè à zé suif…
Alors insamb, mes pover gins in va lu souhaiter « Bon vin «
Mais kon s’ra contint d’zarvoir. Ké plaisi d’zé vir armonter par ichi ou bin d’déchinde à no tour.
N’breyez pon, pinsez ki vont beuner à longuerre ed tan au solé.
J’allo oubiyer : Disez pon à Jacques : « En fait, t’es bin à Bergerac ? » I s’métro in brous. Disez li :
"Hé fiu té tu bin din tin nouvio bled ?"

Allez, à l’arvoyure mes bonnes gins."

Ecrit avec les mots du patois entendu au cours de mon enfance, mélange des parlers du Calaisis et de l’Audomarois, savoureux et plein d’images.
* ou arbrakwar ….

Jean Leleu - Le Flot d’Yeuse, samedi 27 janvier 2007.

samedi 28 avril 2007

Parachutes de PDG











Que ces libéraux cessent de nous en raconter. Ce n'est pas le travail qui rapporte du pognon; c'est la tricherie, le culot, le mensonge, la magouille, le copinage, les planques... Et surtout l'enrichissement des actionnaires par l'appauvrissement des salariés ou mieux la suppression d'un bon nombre d'entr'eux.
Qui a déjà vu un ouvrier riche?

Chacun a entendu que:
- les ouvriers d'EADS se voient attribuer généreusement une prime mensuelle allant de 2 à 10 Euros et que leur ex-patron Noël Forgeard s'est octroyé une prime de départ de 8,4 millions d'euros !!!
- chez Alcatel-Lucent, où 1 468 suppressions d’emplois sont prévues, après la révélation que leur ex-PDG, Serge Tchuruk, a touché une indemnité de départ de 5,6 millions d’euros.
- au début de janvier 2007, Robert Nardelli, le PDG de Home Depot a reçu une prime de départ de 210 M$ US après avoir été «remercié» en raison de la contre-performance des actions.
- le 31 janvier 2007, l’ex-PDG du Printemps, Laurence Danon, aurait reçu plusieurs millions en prime de départ après avoir dirigé ce groupe français pendant six ans.
- les195.000 actions gratuites accordées à Jean-François Roverato, PDG du groupe de BTP français Eiffage, elles représentent "23 millions d'euros";
etc.

Il est évident qu'il faudra repasser la nuit du 4 août pour abolir les privilèges accordés aux nantis.
J'espère que nous serons nombreux.

vendredi 27 avril 2007

Recherche lexicale.









Puisque les seins vont généralement deux par deux, les consonnes redoublées leur vont comme des gants. C'est pourquoi ils se font surnommer lolos, doudounes, nénés, etc. Tété parle du fonctionnel de ce chef d’œuvre de la nature. Les nichons « pointent » au XIXe siècle ; venus, paraît-il, du verbe nicher. L'étymologie semble douteuse mais qu'importe puisqu'elle est belle.
Les nibards, très actuels, sont peut-être de lointains cousins des nichons.
Rotoplots, alias rontoneaux, pourrait bien descendre de l'ancien roton (rond, arrondi). « Tais-toi donc » ( une paire de ) est très éloquent : il y a des arguments qui laissent en effet bouche bée.
Les gastronomes ne se laisseront pas abuser par les « tripes à la mode de Caen », organe calembour bâti sur l'ancien français « tripes », qui signifiaient « seins flasques ».
Le robert est un exemple intéressant de label commercial passé à l'anatomie. « Robert » était une marque de biberon au XIXe siècle. En appliquant cette nouvelle loi de l"Évolution selon laquelle le gadget crée l'organe, on pourrait proposer « kelton » à la place de poignet, « rubinstein » pour lèvres, « tampax » pour vagin, « kleenex » pour nez, etc.
( Au vrai chic anatomique, Frédéric Pagès, extrait p. 77)
Notre ami Jean (susciteur d'articles, titilleur notoire, correcteur occasionnel,critique averti...) donne son grain de sel de nordiste connaisseur:
"Pour compléter, on peut ajouter qu'à Dunkerque, quand vient le Carnaval, on parle des têt'ches de la femme à Nèche : "Avec la femme à Nèche - On a bien rigolé - Elle a montré ses têt'ches - On a bu tout son lait" . Quant à Ma tante Charlotte bien sûr, elle a des grosses totottes : "Elle a des grosses totottes - Ma tante Charlotte - Et c'est moi qui les plotte - Ses grosses totottes..." On peut trouver quelques photos de têt'ches dans ce blog ( janvier- carnaval )."

Traductions
• allemand : Titte (de) féminin, Mops (de) masculin plur.
• anglais : tit (en), boob (en), titty (en), boobie (en)

mercredi 25 avril 2007

"Le Nu" à Prigonrieux


En mars, à Prigonrieux, village limitrophe de Bergerac, nous avions assisté à une soirée consacrée au "Nu dans l'Art". Le professeur d'Art Jean-Yves Bertin proposa un parcours autour de peintures montrant l'évolution de ce thème à travers le temps. Ce fut passionnant.
Puis l'artiste Jean-Charles Belliard a décrit son travail pour arriver aux dessins qu'il proposait à l'affichage dans la médiathèque de Prigonrieux.
Enfin, nous avions visionné le film muet "Les Jalouses" réalisé par Bob Kohn (publicitaire et mari de Marine Bureau-Kohn. celle-ci en était l'actrice principale. Dans un musée, elle se mêlait, dans un nu artistique, à des personnages d'œuvres picturales célèbres.

Bientôt Marine Bureau-Kohn proposera une exposition qui la mettra à nouveau à nu. Elle a eu à combattre un cancer et elle s'est servie de son corps pour exposer son talent artistique. C'est très fort, c'est troublant.
Et ce dans le cadre de la lutte contre le cancer.
Chapeau, Madame!

Voir: http://www.nibart-expo.fr/

Extraits du livre d’or de l’exposition Nib’Art.


Une exposition pleine de sens pour une maladie qui n’en a pas. Dominique.
Les gens s’arrêtent, hésitent, regardent ou écoutent.. et en plus c’est fait pour ça ! Palix.
On ne peut que souhaiter que l’arthérapie soit prise en charge par la sécu. Hubert.
Quels beaux seins ! Merci pour tout cet humour et ce nouveau regard sur la maladie. Corine.
Finalement on apprivoise la mort comme on apprivoise l’amour. Stéphanie.
Un super instant de couleurs dans une maladie bien noire….woooaw ! Lily
Comme quoi l’on est un médicament, qui n’est pas placebo. Michael.
Emouvante pérégrination entre larmes, l’art, l’arme. Christian.
Réflexion ! Méditation !Jeux de mots…de chapeaux ! Inspiration .. .expiration… Fanchick.
C’est presque la métaphore de tout le travail artistique. J’aime. Ronan.
Heureux les fêlés ils laissent passer la lumière. Quentin
Il est rentré par là et sorti par l’art. L
Emballé, c’est pesé et bouclé, prête à être livré l’expo ! Erwan.



Vous l’avez vu à Nantes ,Genève, Paris(la villette ,vincennes, le marais).
Vous la verrez à Prigonrieux, Bordeaux, Béthune, Toulouse…….

Nature en folie






Nous sommes le 25 avril 2007 et rue Galilée à Bergerac,les cerises et les pêches sont formées, les roses, les arums, les iris, les pivoines montrent leurs fleurs, les lilas et les cytises défleurissent. Au potager, les salades sont mangeables; échalotes, tomates, poivrons, aubergines, courgettes, melons, pommes de terre ont une forme exceptionnelle.
Il n'est pas certain qu'il faille se réjouir de ces chaleurs précoces. Si elles perdurent, "ça craint" pour l'avenir.

lundi 23 avril 2007

Muscari à toupet



Marcel(l'OGN) nous a donné le nom de cette fleur.
Ce muscari peu commun dans nos jardineries se rencontre au gré des chemins au printemps particulièrement sur la côte d'azur où il étonne par son toupet de fleurs bleues au sommet de l'inflorescence. Ces fleurs sont en fait stériles, seules les fleurs inférieures brunes donneront des graines.

Le muscari à toupet (Muscari comosum (L.) Mill.) est une plante bulbeuse de la famille des Asparagacées selon la classification phylogénétique (précédemment classée parmi les Liliacées puis dans les Hyacinthacées selon la classification classique). Elle est cultivée comme plante ornementale.
Elle appartient au genre Muscari qui compte une trentaine d'espèces originaires des régions méditerranéennes, dont plusieurs sont cultivées.
Noms communs : queue-de-poireau, muscari chevelu, ail à toupet, poireau roux.
Nous l’avons trouvé sur un talus de Beynac – superbe village sur un coteau de la Dordogne -.

Tapis pourpre



Orobanche purpurea .
Famille des Orobanchacées (Orobanchaceae)

Cette orobanche aux belles fleurs pourpres est un parasite des armoises, achillées et cirses. Se rencontre dans les terrains incultes.

Les orobanches sont des plantes parasites, dépourvues de chlorophylle. Les feuilles sont réduites à des écailles. Les fleurs sessiles, en épi, ont deux lèvres. C'est un genre difficile où les descriptions des espèces varient selon les flores.
Les plantes du genre Lathrea leur ressemblent. Elles s'en distinguent par des fleurs plus ou moins pédonculées et toutes disposées d'un même côté.

découverte botanique



Lathrea clandestina
purple toothwort
Famille : Orobanchacées
La lathrée pourpre fait tout pour passer inaperçue: elle est rare; elle affectionne les lieux ombragés, les bords de cours d'eau et se niche souvent au pied des arbres; pure parasite, elle n'a pas de chlorophylle et vit exclusivement de la substance de ses hôtes, comme les orobanchacées auxquelles elle appartient.
Son nom lui-même nous avertit de son extrême discrétion: en grec, lathraïos signifie caché ... et on la qualifie -en plus- de clandestine.
Nous l’avons repérée sur les rives du ruisseau le Caudeau, affluent rive droite de la Dordogne, à la sortie de Bergerac. Et Marcel, notre OGN préféré (Officiel Guide Nature) nous l’a identifiée immédiatement !

Cyrano de Bergerac







Cyrano de Bergerac est le personnage principal, éponyme de la plus célèbre pièce d'Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, écrite en 1897.
Edmond Rostand s'est inspiré plutôt librement pour sa pièce d'un personnage réel,
Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, né à Paris, paroisse St Sauveur, le 6 mars 1619 et mort à Sannois le 28 juillet 1655, est un écrivain français.
Contemporain de Boileau et Molière, poète et libre-penseur, il signe ses écrits de noms plus ou moins imaginaires qu'il rattache au sien.
Savinien a trois ans quand ses parents s’installent sur un domaine acquis par son grand-père, marchand de poissons, composé de deux fiefs de la vallée de Chevreuse, Mauvières et Sous-Forêt, qu’un de ses anciens propriétaires avait baptisé Bergerac en souvenir de sa participation à la reconquête de la ville contre les Anglais pendant la guerre de 100 ans. Et voilà comment, sans qu’aucune attache ne le relie à la Gascogne, notre Cyrano pourra devenir, en 1638, « de Bergerac » !
On présume que Savinien aurait usurpé ce nom pour pouvoir entrer chez les mousquetaires du roi, dans le fameux corps des "cadets de Gascogne" grâce à un nom fleurant bon le terroir!

Voir sa vraie vie sur : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2005/cyrano.htm

Et la ville de Bergerac a flairé la bonne affaire en érigeant des statues de Cyrano, en lui offrant des rues, ... et même carrément en le prenant pour enseigne à l'Office de Tourisme!

Les auteurs de cette mystification signent leur oeuvre, puisque manifestement le piège à gogos est une spécialité locale. En effet, il y a une bonne vingtaine de commerçants qui ont incorporé le pauvre Cyrano à leur devanture : du style "la table de Cyrano", "le pressing Cyrano"...

La preuve de cette supercherie, elle est dans l’écu temporaire de Bergerac où l'on voit Cyrano se promenant, nez au vent, dans les rues de cette ville où il n'est jamais allé. Derrière lui, l'hôtel Peyrarède (actuel musée du tabac), qu'il n'a donc jamais connu.

mercredi 11 avril 2007

Brocante de prestige





Rauzan en Gironde propose à Pâques 150 exposants antiquaires professionnels.
Des experts surveillent la qualité de ce qui est présenté et n'acceptent que ce qui est ancien.
Des objets n'ont pas manqué de nous interpeller: les chaudrons pour cuire les châtaignes, les chaussures à piques pour séparer les bogues des fruits, les égraineuses de maïs, les claies pour le séchage des prunes...
Le Bordeaux supérieur servi avec les brochettes était très bon.

mardi 10 avril 2007

ENTRE-DEUX-MERS


Le lundi de Pâques, nous fûmes à la brocante d'antiquaires professionnels de Rauzan dans l'Entre-deux-Mers, langue de terre délimitée par la Garonne au sud et la Dordogne au nord. Subtilement, le latin lui a donné son nom : inter duo maria, ("entre deux rivières remontées par la marée").
Il était impossible d'oublier que nous étions dans une région viticole.

Bec d’Ambès, Sainte-Foy la Grande, La Réole : le triangle épouse un vaste plateau calcaire où s’épanouit, depuis l’antiquité, un vignoble aux multiples facettes.
L'AOC Entre-Deux-Mers désigne exclusivement des vins blancs secs, à boire jeunes, avec des huîtres, du poisson, des crustacés, voire du foie gras. Ils sont obtenus à partir de l'assemblage de trois cépages blancs, Sémillon, Sauvignon et Muscadelle.

Mais, dans la région "Entre-deux-Mers" on trouve d'autre types de vins.

D'abord des bordeaux rouges qui ont l'appelation générique Bordeaux supérieur, mais aussi des vins blans liquoreux, Sainte-Croix-du-Mont, Loupiac, Cadillac, et des rosés en particulier le Clairet.

Flore du Sud-Ouest





Nous allons d'étonnements en étonnements.
La cardamine des prés, frêle, délicate et rose tapisse souvent de grandes surfaces.
Les orchidées sont fréquentes et variées mais, là, près de Ste Foy-la-Grande, notre surprise fut totale. Une prairie humide en était toute violette.
A Cazaugitat, nous nous sommes arrêtés croyant avoir à faire à un champ de coquelicot. Une vieille dame cueillait ces fleurs. Elle nous dit qu'il s'agissait d'anémones. Qu'elles viennent après que les jonquilles soient fânées. Que le cantonnier coupe l'herbe du terrain de football mais prend bien soin de garder ces plants qui entourent donc le stade. Qu'en vase ces fleurs tiennent plus de quinze jours. Elle dit également avoir lu quelque part que le nom de son village venait de la langue d'Oc et signifierait:"jardin jeté" (N'est-ce pas de la pure poésie?)
L'anémone des jardins (anémone pavonina) m'a donné du mal pour en trouver sa carte d'identité. Un spécialiste l'a photographiée à Blasimon, à quelques kilomètres de Cazaugitat.
"Plante herbacée vivace, hermaphrodite (15-40 cm).
Feuilles radicales de formes diverses sur la même plante, les unes à limbe divisé en segments larges, les autres en lanières étroites ; feuilles involucrales sessiles, soudées entre elles à la base, peu ou pas divisées.
Inflorescence : fleur solitaire large de 4 à 10 cm ; périanthe formé de 9 à 13 (jusqu’à 30) sépales pétaloïdes rouge vif.
Infrutescence : nombreux akènes souvent laineux.

Pollinisation : entomogame.
Dissémination : épizoochore.

Cultures, bois, maquis.
Mars-Avril
Assez rare : région méditerranéenne, Sud-Ouest."

lundi 9 avril 2007

Duras


Marguerite DONNADIEU dite DURAS (1914-1996)


Marguerite Donnadieu est la fille de Henri Donnadieu (directeur d’école près de Saïgon) et de Marie Legrand (Institutrice).
A la mort d’Henri, en 1921, Marie vient vivre avec ses trois enfants au Platier (commune de Pardaillan, près de Duras (dans le Lot-et-Garonne aux limites de la Dordogne et de la Gironde).
La propriété du Platier se compose d’un ensemble de bâtiments disparates : des chais, une métairie et une demeure de maître du XVIIe siècle.
Isolée dans la campagne, Le Platier, juchée sur un à-pic dominant la vallée du Dropt et le Riotor, son affluent, ressemble à un palais ouvert à tous vents, abandonné hors la société et le temps. La manière de vivre y est profondément relâchée « impudente et sauvage », les enfants – Marguerite en tête, âgée de huit ans – sont livrés à eux-mêmes. C’est alors « une île égarée dans l’inconnu ».
Mais en 1924, c’est le retour au Vietnam.

C’est pourtant de la maison de Pardaillan, entre Allemans et Duras que, Marguerite dit, « là, je suis devenue quelque chose comme un écrivain ».

Son entrée en littérature a lieu doublement sous le signe du Lot-et-Garonne : par son nom de plume, emprunté aux coteaux qui l’ont vu grandir, et par le cadre choisi pour son premier roman, Les Impudents, paru en 1943, qui évoque les années Pardaillan.

dimanche 8 avril 2007

ART TEXTILE




Mme Elma Laporte à Issigeac nous a enthousiasmés par la passion qu’elle a de l’Art du patchwork. Avec un accent anglais inimitable mais avec une qualité de français rare (tant en syntaxe qu'en grammaire)elle nous a présenté ses créations en textile. Elle a réalisé des œuvres murales inspirées de la côte Irlandaise, des angelots des coptes d’Ethiopie, de la fin des érables, des femmes commerçantes d’Afrique noire ou complètement imaginées. Elle présente un couvre-lit qu’elle n’a pas encore terminé et qu’elle a en cours depuis plus de dix ans. Par ailleurs, elle termine des rideaux en utilisant la technique du boutis* et qui est du plus bel effet en présentation devant une fenêtre.
Elle exposera bientôt les sept œuvres réalisées cet hiver.

*Le boutis est un tissu piqué traditionnellement fabriqué à Marseille.
Le boutis ou "broderie de Marseille" est obtenu par l'assemblage de deux étoffes de fin coton et de bourrage, la piqûre produisant un motif au relief très prononcé.
Le nom boutis vient du geste qu'il faut effectuer: emboutir, pour faire passer les mèches de coton dans les petits caissons surpiqués.
Le boutis était utilisé pour réaliser des jupes, des gilets, des vestes dont le confort thermique était très apprécié.
Les vrais boutis qui sont matelassés et brodés sur toutes leur surfaces sont des pièces uniques et assez chères.
Aujourd’hui, le boutis sert presque uniquement pour la réalisation de couvre-lits.

Soupe




Ce dimanche de Pâques, nous fûmes à Issigeac pour la fête de la soupe. Chaque particulier amène sa soupe (à l'ortie, à l'asperge, à l'épinard, à l'oseille...)et la propose aux visiteurs. Sous chapiteau est servi un repas à 20€ tout à fait pantagruélique assez classique pour le Périgord. Le jambon à la ficelle cuit au feu de bois et la soupe est au chaud dans d'énormes chaudrons. Les marchands de vin offrent la dégustation, le tonnelier fait apprécier son art, un fromager est descendu d'Auvergne (il ne vient qu'à cette occasion), les particuliers ont exposé une bonne centaine de soupières, un bergeracois est venu montrer sa collection de matériel servant à préparer les châtaignes, la "potière" travaille devant le public derrière l'église, le club de rugby a son stand-resto-buvette et les gros bras du coin lui font honneur. Tout cela est bon enfant!

samedi 7 avril 2007

Le dragon de Lalinde




Avant d'être bastide, Lalinde était une ville Gallo-Romaine, chargée de protéger le guet de la Dordogne sur la voie Périgueux-Agen.
Lalinde est empreint de la légende de « Lou Coulaubré » (en langue d’Oc), « la Coulobre » ou « la Colaubre » ou « la Coloubre », un dragon qui dévorait les bateliers de gabarres et les habitants de la contrée. Il les enlevait, se repliait ensuite dans son repaire et y dévorait sa proie. Cette légende vient du fait que la Dordogne au niveau de Lalinde présentait plusieurs passages difficiles à l'origine de la mort de nombreux gabarriers.
Ce dragon habitait une caverne druidique près de La Linde. Il était immense. La légende raconte que la coulobre avait un pied sur le haut de la colline surplombant Lalinde, à l'endroit où fut construit au XIIème siècle l'église de Saint Front de Colubri et l'autre pied dans la Dordogne au saut de La Gratusse.
L'apôtre Saint Front (premier évangélisateur du Périgord) fit dresser un bûcher sur la colline voisine et ordonna au dragon de s'y précipiter. Le monstre se traîna lui-même au milieu des flammes et La Linde fut délivrée...
Une autre légende rapporte que Saint Front, chassa d’une grotte creusée dans le rocher de la colline le dragon qui s’y était réfugié.

Orchidées


Notre sortie d'aujourd'hui nous a conduits sur le sentier dit "des orchidées", sur la falaise de St Front de Colubri, sur la rive gauche de la Dordogne, en face de Lalinde.
Le département de la Dordogne comptait 45 espèces d'orchidées. Mais 4 ont disparu ces vingt dernières années.Ça craint!
Voir:
http://perso.orange.fr/nicolas.helitas/accueil.htm#accueil
http://yamo.club.fr/page%20du%20site/orchidlascaux.htm

jeudi 5 avril 2007

art rupestre


Maryse participe au concours de peinture organisé par Bergerac dans le cadre du MAI DES ARTS 2007. Le thème est: "Variation autour de l'art pariétal ou rupestre". Le support fourni par la mairie est en papier (0,65 x 0,92) et doit se tenir dans le sens de la hauteur.Les affiches seront exposées à la Mairie de Bergerac (ou autres lieux selon le nombre de participants).

Faire refleurir l'amaryllis !





Souvent planté en période de Noël, on s'extasie devant les magnifiques hampes florales de l'amaryllis. Mais voilà ! C'est chaque fois la même question : comment le faire refleurir ?
Si vous avez acheté votre amaryllis en pot, comme tous les bulbes forcés (c'est à dire ayant subi un traitement spécial pour fleurir précocement), il ne refleurira pas l'année prochaine et est bon pour la poubelle.
Les conseils ne s'appliquent qu'aux bulbes achetés séparément de la terre, plantés par vos soins, et patiemment couvés du regard... en laissant son temps à Dame Nature!

Lorsque la dernière des fleurs se fanera, coupez la hampe florale à 3 cm au-dessus du bulbe et laissez les feuilles se développer en les arrosant 1 fois par semaine environ; ajoutez 3 fois par mois un engrais liquide soluble que vous mettrez dans l'eau d'arrosage selon les doses indiquées dans le mode d'emploi.

En été, lorsque le feuillage commencera à jaunir, diminuez, puis supprimez les arrosages et placez le pot dans un endroit frais, sec et bien aéré (garde-manger, cellier, grenier voire encore un coin bien à l'ombre du jardin) afin que les feuilles achèvent de se dessécher et tombent d'elles-mêmes.

Après cette période de repos, c'est à dire à partir de janvier, le bulbe est prêt à reprendre son cycle de végétation. Sortez le pot de sa cachette, enlevez la partie supérieure de la terre (1 à 2 cm environ) que vous remplacerez par du terreau nouveau : c'est le surfaçage. Un rempotage complet (fin septembre, début octobre) suffit tous les 3 ans.

Maryse a observé ces prescriptions et nous avons le plaisir de voir refleurir, depuis près de dix ans, cette magnifique plante pleine de séduction. Tout a commencé avec un seul bulbe.
Nous en avons vu apparaître de nouveaux que Maryse a laissé grossir. Même serrés les bulbes donnent de belles hampes.
La potée photographiée ici comporte cinq hampes et 17 fleurs.
Une autre potée gérée différemment fleurira plus tard; elle comporte 12 bulbes.