dimanche 30 mars 2008

La Romieu (Gers)






La Romieu, petite commune du canton de Condom, est située au Nord du département du Gers, sur les Chemins de St Jacques de Compostelle. Au coeur de ce grand Sud-Ouest riche d'histoire et de patrimoine, La Romieu se distingue par sa magnifique Collégiale du XIV siècle, classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco depuis 1998.
La Romieu fut au fondé par deux moines bénédictins de retour d'un pèlerinage à Rome, d'où le nom "LARROUMIEU" signifiant en gascon "PELERIN". Cette fondation serait datée de 1062.

La Légende des chats.











En l'an de grâce 1338, dans un village de Gascogne appelé LA ROMIEU, célèbre par sa belle collégiale édifiée depuis 20 ans, vivaient heureux Vincent et Mariette. Il était bûcheron, et sa femme l'accompagnait souvent dans la forêt pour faire les fagots. Ils travaillaient dur, mais avec les volailles, le cochon, les légumes et les fruits du jardin, la table était garnie. Ils étaient mariés depuis 3 ans, lorsque Mariette mit au monde une petite fille qu'ils appelèrent Angéline. Hélas Vincent fût écrasé par un arbre qu'il abattait. Mariette, inconsolable, se laissa dépérir et deux mois plus tard, elle fût trouvée morte, tenant Angéline dans ses bras.
La petite fût recueillie par une voisine, et grandit avec ses enfants comme leur soeur. Angéline montrait une grande attirance pour les chats. Il y en avait toujours 2 ou 3 autour d'elle qui, la nuit, dormaient dans son lit. Elle partageait souvent son écuelle avec eux.
Angéline au fil des ans, devenait une solide jeune fille qui aidait bien ses parents adoptifs aux travaux des champs, toujours accompagnée de ses chats. L'an 1342 et les 2 années suivantes, l'hiver fut rude, et le printemps et l'été si pluvieux qu'il ne fut pas possible d'ensemencer les champs. Il s'ensuivit une grande disette et malgré la distribution par le seigneur Arnaud d'Aux des réserves de la Collégiale, les habitants de LA ROMIEU n'eurent bientôt plus rien à se mettre sous la dent. Ils pensèrent alors aux chats, si nombreux dans le village, et en firent de la gibelotte.
Les parents d'Angéline, sachant combien elle aimait les siens, acceptèrent qu'elle garde un chat et une chatte, à condition de bien les cacher, car les voisins ne demandaient qu'à leur tordre le cou. Angéline enfermait donc le jour les 2 minous dans le grenier, et la nuit les laissait sortir pour chasser. Mais la famine s'accentuait et beaucoup de villageois mouraient. Angéline et ses parents subsistaient péniblement, en récoltant des racines dans les bois, quelquefois des champignons, mais c'était piètre pitance. Très amoindris, ils purent néanmoins, surmonter cette triste période et des temps plus cléments permirent enfin de récolter de quoi vivre.
Mais à LA ROMIEU, où les chats avaient disparu, les rats avaient proliféré au point de menacer les récoltes. Angéline, avec des précautions infinies, avait pu cacher ses chats et ils avaient eu plusieurs portées. C'était une vingtaine de greffiers qui s'ébataient dans le grenier. Heureusement la maison était isolée;
Les villageois se lamentaient devant les dégâts causés par les rats. C'est alors qu'Angéline annonça qu'elle allait lâcher une vingtaine de chatons que les habitants pourraient adopter. Les rats disparurent rapidement et c'est ainsi qu'Angéline sauva LA ROMIEU d'un nouveau malheur.
La légende dit aussi que le visage d'Angéline, au fil des ans, ressembla de plus en plus à un chat et que ses oreilles se transformèrent en oreilles de chat.

C'est en écoutant une grand-mère raconter à ses petits enfants la légende des chats d'Angéline, qu'un sculpteur Orléanais aujourd'hui décédé, Maurice SERREAU, eut l'idée de la faire revivre en déposant des sculptures de chats autour de la place.


La Place porte le nom d'Etienne Bouet qui fut parmi les 76 maquisards tués à Meilhan le 7 juillet 1944 par les hommes de la colonne de 1200 à 1500 soldats de la division "das Reich", après avoir combattu courageusement. Les assaillants firent preuve d'une rare cruauté, abattant blessés et prisonniers qui s'étaient rendus par manque de munitions.

mercredi 26 mars 2008

Un Sud-Ouest de caractère!







Les habitants du Gers sont des gens de conviction.
A Nérac nous avons découvert une affiche qui montre bien leur regard acéré sur les dirigeants de la France.
Par ailleurs, une demi-heure avant l'ouverture du guichet du cinéma, la queue des spectateurs se forme pour qu'ils entrent applaudir à la chaleur humaine des Ch'tis.
A Lectoure, une vieille porte d'entrée de maison particulière laisse apparaître les certitudes révolutionnaires des propriétaires du lieu: bonnet phrygien et faisceau, images de la Liberté du peuple.
Le monument aux morts de Cocumont glorifie la femme malheureuse, coiffée du casque d'un soldat et soulevant la tête de ce mourant pour l'embrasser. Nul doute que la population n'a pas souhaité appeler à la revanche, ni à montrer l'armée française l'arme au poing mais bien l'horreur de la guerre.
Cette Aquitaine décidément me plaît beaucoup!

Gent à plumes




Pour satisfaire les oiseaux et les amener à nous offrir le spectacle dans notre jardin, j’ai conçu une mangeoire et la ronde de ces merveilles de la nature a commencé.
Pour permettre aux mésanges bleues de procréer, je leur ai proposé un nichoir dans le cerisier. Certaines sont venus repérer. J’ai hâte de voir un nid s’installer dans cet abri.
Par contre, sans rien demander à quiconque, un couple de mésanges charbonnières a repéré que nous avions abandonné l’utilisation de l’ancienne boîte aux lettres pour n'utiliser que la boîte normalisée. Le mâle comme la femelle ont observé celle-ci, devant, derrière ; ils ont fait le tour plusieurs fois et attendu quelques jours pour juger que s’installer dedans ne posait pas de souci. Et alors ce furent des navettes incessantes avec des brindilles et des mousses dans le bec. Discrètement nous avons pu constater que le nid est prêt, bien au chaud. Pour l'instant nous n'en savons pas plus.
Mais il est bien difficile de prendre une photo des va et vient incessants de ces joyeux futurs parents avec l’appareil numérique.

lundi 24 mars 2008

Les produits de la table gersoise.








A l'apéritif, l'appétit s'ouvre bien avec un "Pousse rapière": cocktail fait d'un mélange d'orange et d'armagnac, auquel on ajoute ajoute un mousseux blanc de blancs.

Bien entendu le Gers ce sont les oies et les canards qui donnent les foies, les confits et les magrets, mais ce sont aussi les poulets, dindes, pintades, poulardes et chapons pour lesquels les gascons ont une multitude de recettes.

La structure du sol argilo-calcaire de la région lectouroise permet la culture du melon. Elle se fait sous tunnels. 4 500 tonnes de melons de Lectoure sont produits chaque année sous un climat privilégié. Ce melon est fin et sucré; il a acquis une solide réputation pour ses qualités gustatives.
Il s’accompagne très bien d’un trait de Floc.

Le "Floc de Gascogne" rouge ou blanc provient du mélange de l’armagnac et de jus de raisins frais.
Ce nom signifie " Fleur " en gascon.

Le foie gras s'allie parfaitement avec le Floc.

L'Armagnac, lui, est obtenu par distillation des vins blancs, récoltés sur l'aire d'appellation. Ces vins sont vinifiés traditionnellement. Le vin est alors distillé (avant le 31 mars). L'alcool incolore qui sort de l'alambic titre entre 52 et 72°. Il vieillit ensuite en fût de chêne.
LE BAS ARMAGNAC (capitale Eauze)
LE HAUT ARMAGNAC (capitale Auch)
L'ARMAGNAC TENAREZE (autour de Condom)

Dessert très prisé en Gascogne, la croustade (pâte (très) feuilletée, fourrée de tranches de pommes de pommier, marinées a l'Armagnac) s'accompagne de "Côtes de Gascogne".

Avec toutes ces délicieuses saveurs à portée de papilles, pas étonnant que le gascon est un bon vivant.

bulbes de la Lomagne





La Lomagne (à cheval sur le Tarn-et-Garonne et le Gers)que nous avons trouvée trop déboisée, montre de nombreux champs d'ails, d'échalotes et d'oignons.
Surtout cultivé sur le canton de Saint Clar, sa capitale, l’ail blanc est vif et savoureux. Des tresses d’ail et autres compositions sont présentées sur les marchés de Lectoure et Fleurance.
L'oignon pousse remarquablement bien dans cette région.
Dans le Gers est cultivée l'échalote grise ou échalote ordinaire ou griselle qui doit ce surnom aux enveloppes grises et coriaces qui gainent son bulbe.

De par les habitudes culinaires de sa région, le gascon est évidemment un "fort en gueule".

Le Bleu pastel Lectoure dans le Gers






Lectoure se teint en bleu pastel et c'est du plus bel effet.

A Lectoure, nous avons visité une ancienne tannerie du XVIIIème siècle qu’ont achetée des Belges, les Lambert, avec l’idée d’en faire une galerie d’Art. Des lectures, de la curiosité et de la ténacité ont amené ces propriétaires à s’intéresser à l’Isatis Tinctoria (Isatis, comme le Renard bleu et Tinctoria, comme la teinture). La guède ou la wouède est le nom de la plante dans le Nord de la France tandis que le Pastel est celui de l’Occitan. Ils ont acheté des graines à Paris et ont commencé la culture de cette plante. Petit à petit, ils ont remis en route la fabrication du pastel à Lectoure puis aux alentours de Toulouse.
Lambert roule dans une Jaguar peinte avec ce pigment naturel.
Voir : http://www.meublepeint.com/bleu-lectoure.htm
et : http://www.couleur-lauragais.fr/pages/journaux/2000/cl21/report.htm

Le pays de Cocagne
« Le pays de la richesse par excellence, le pays de Cocagne n'était autre que le duché du Lauraguais, l'opulente contrée des coques de pastel. » (Chapelet)
Les coques (coquaignes) de pastel sont des boules ou des pains côniques formés de la feuille de pastel écrasée. Le pays de cocagne, appelé également "triangle d'or" (se situant entre Toulouse, Albi et Carcassonne) ont apporté, au XVème et XVIème siècles, une certaine opulence chez les "marchands pasteliers". Ceux-ci exportaient le bleu du Lauragais dans toute l'Europe. Ils nous ont légué les splendides hôtels renaissance dans les villes de Toulouse et Albi, et des édifices de moindre importance, tels que des châteaux avec leurs beaux pigeonniers et de nombreuses églises.
Ces « cocagnes » séchaient en haut d’un mât que l’on savonnait pour empêcher le vol.
D’autres, suivant M. Génin, prétendent que ce bienheureux pays de Cocagne est, ou plutôt était l'Italie. Autrefois, au XVIème et au XVIIème siècle, il y avait à Naples une montagne figurant un Vésuve d'où jaillissait a profusion du macaroni, de la viande et des saucisses que les gens du peuple se disputaient. Cette réjouissance s'appelait une cocagne, en italien coccagna, du vieux français cocquaigne, qui signifie contestation, dispute.

lundi 17 mars 2008

Elections

Nous arrivons en Dordogne.
Nous votons les 09 et 16 mars 2008.
Et hop!
Monsieur Garrigue, député UMP perd la mairie de Bergerac qu'il tenait depuis 13 ans!
Et le PS Rousseau gagne!
Et re-hop!
Monsieur Darcos, ministre UMP de l'Education perd la mairie de Périgueux dirigée par la droite depuis 40 ans! Il avait obtenu la visite et donc le soutien du président de la République Sarkozy avant le premier tour. Puis le soutien du premier ministre Fillon et celui du maire de Bordeaux ("le meilleur d'entre les gens de l'UMP")Juppé.
Et le PS Moyrand gagne!

Et voilà le travail!

mercredi 5 mars 2008

Art et Santé



Nous avions vu "Nib'art", l'exposition de l'œuvre autobiographique de Marine Bureau-Kohn à Prigonrieux (Dordogne) en avril 2007.(Voir dans "nouveaudepart", l'article écrit le 25/04/2007 intitulé "Le Nu à Prigonrieux")
Cette exposition est du 29 janvier au 30 mars à Paris. Voir www.cite-sciences.fr, dans la rubrique: "la cité de la santé".
Le jeudi 28 février 2008, le "Monsieur Art" de l'émission "On n'a pas tout dit" de Laurent Ruquier sur France2 en a fait un superbe éloge.

samedi 1 mars 2008

Petites filles









Nous avons passé quelques jours à Riom et les petites filles nous ont mis du baume au cœur.

Ch'tis toudis!







la déferlante ch'ti
d'après Julien Bordier sur l’ Express.fr

"Le film de Dany Boon, Bienvenue chez les ch'tis, a réalisé mercredi 27 février le meilleur démarrage d'un film français de tous les temps.
Astérix contre les ch’tis. Le cinéma offre un nouvel épisode aux aventures du petit gaulois. Sauf que cette fois, le héros du banquet ce n’est pas le petit gaulois mais l’enfant du Nord, Dany Boon.

Son long-métrage, Bienvenue chez les ch’tis, a réussi mercredi 27 février, jour de sa sortie nationale, le meilleur démarrage d’un film français avec 558 359 spectateurs. La palme revenait jusqu’à présent à Astérix aux Jeux olympiques avec 555 292 entrées.

Les (més)aventures de Philippe Abrams (Kad Merad), directeur de la poste de Salon-de-Provence muté à Bergues, créent l’événement dans le nord de la France. Sorti dès le 20 février dans trois départements (Nord, Pas-de-Calais, Somme) avec seulement 64 copies, le film a réalisé 555 400 entrées en six jours. Une incroyable performance quand on pense que les trois territoires réunis représentent 4,5 millions d’habitants.

A la fin de sa première semaine d’exploitation nationale, Bienvenue chez les ch'tis devrait déjà faire près de 4 millions de spectateurs."


Jacques dit: A Bergerac, ce film fait faire la queue, bien qu'en concurrence avec Astérix. A la séance de 13h 45, la salle était bien remplie.
Il faut dire que ce film est à la fois drôle et émouvant sans tomber dans la niaiserie ou la lourdeur médiocre, même si Dany Boon rabâche un peu les formules de ses sketches.
Bien entendu nos racines du Pas-de-Calais ont retrempé délicieusement dans cette chaleur humaine tellement particulière et si bénéfique aux cœurs.
Se promener dans Bergues, cette ville si belle nous a rappeler le Bruegle, la brique jaune, les frontons des maisons, le beffroi, les tours...
Toutefois, attention de ne pas tomber dans le particularisme, le chauvinisme, le communautarisme, l'exceptionnel, la spécificité. Mais, portons haut cette façon d'accepter l'autre, cette volonté d'aider les arrivants à intégrer la région, sa culture, ce bonheur à faire plaisir. Et puisse cela servir d'exemple aux séparatistes de partout.