dimanche 20 décembre 2009

Maroc 4

Nous sommes le 10 décembre 2009.
Nous nous arrêtons dans la vallée du Draâ au sud de Ouarzazate, dans un marché (le guide n'aime pas le nom "souk"). Il est 9h.




Trouver cette profusion de fruits et légumes en a étonné plus d'un. Mais le guide nous confirme bien que les agrumes viennent de la région d'Agadir par camion (350 km). Ce marché terminé, les chauffeurs remballent et vont s'installer sur un autre souk le jour suivant.

Les dernières dattes se négocient, présentées soient en caissettes, soit sur des tissus à même le sol. Elles sont de couleurs, de formes très différentes. Nous avons goûté à celles presque les plus chères (environ 9 € le kilogramme), c'est du véritable miel, elles fondaient dans la bouche avec un goût de sucre excellent.

Ces fleurs devant les murs d'enceinte de la résidence Amétis à Ouarzazate montrent bien le déphasage climatique d'avec la France.

Maroc 3

Il en faut à ce peuple berbère du courage, de la pugnacité, de l'imagination, de l'énergie, du savoir faire, de l'adaptation ... pour vivre ce Grand Sud, si loin et si proche à la fois de la civilisation inaccessible. Et la fierté, la noblesse d'âme restent intactes. Quelle leçon pour ceux des pays dits avancés, si prétentieux, ne sauraient survivre dans cette région: trop faibles physiquement, incapables de ces efforts répétés, ne sachant pas résister au manque de confort...


La femme travaille beaucoup: recherche du bois, de l'eau, cuisine, soin des enfants, des bêtes (volaille - ovins - bovins - âne). Ici, c'est la coupe du fourrage pour le bétail.

L'ingéniosité berbère est connue. Dans cette région déshéritée, comme partout au Maroc d'ailleurs, il ne faut rien gaspiller. Tout se transforme. Ce ne sont pas les marocains qui polluent l'atmosphère à en faire mourir l' humanité. Toute tôle peut devenir bassine ou barbecue, les bidons deviennent des barattes, les pneus des couffins pour les ânes ou des seaux...


Une feuille de papier, quelques poils à l'extrémité d'un bout de bois, un pot avec du safran à l'eau, un autre avec de l'indigo dilué et voilà l'artiste qui, sans dessin préalable pose le ciel, le sol jaune, évidemment le vert apparaît entre eux et ensuite trace un ksar avec le thé qui nous est invisible. Puis, au dessus de la flamme d'un réchaud rudimentaire, les couleurs se révèlent chaleureuses, le dessin ressort précis. Un régal des yeux. Cette dextérité nous émerveille.
Cet artiste nous a également montré ses œuvres réalisées sur bois à la pyrogravure. Mais, sans énergie coûteuse. Avec des lunettes de soleil en protection, avec une loupe bien dirigée, il brûle le bois et c'est très beau.

Dans un recoin de ce village fantomatique, une fatma file la laine, accroupie à l'ombre. Elle est souriante, elle répond à notre "labès" (bonjour), elle tente un brin de conversation. La porte, le décor du mur m'interpellent. Les poteries sont très belles. Sa petite fille arrive et nous salue.

Maroc 2







L'après-midi du 09/12/09, nous avons découvert le village de Aït Ben Haddou perché sur un promontoire, avec à son sommet le silo, précieux réservoir de provisions. Le lieu est fréquemment utilisé par le cinéma pour des tournages de films. Les kasbahs (maisons à quatre tours de riches propriétaires)sont si belles. Ce ksar est typique des constructions du Sud Maroc. Malheureusement les villageois sont pour la plupart partis habiter de l'autre côté de l'oued et seule une quinzaine de familles habitent encore le village qui se détériore faute de l'entretien régulier que nécessitent les murs en pisé.

La présence de l'oued fut un bienfait pour la vie des berbères d'Aït Ben Hammou, mais l'école installée sur l'autre rive, la route qui mène à Ouarzazate, tracée de l'autre côté, ont amené d'autres habitudes de vie. Sans pont jeté au dessus de l'eau, petit à petit des maisons en briques se sont construites sur la voie de communication qui a vu également l'arrivée de commerces; la population s'est déplacée.


L' art berbère n'est pas un vain mot. Un simple verrou devient un bel objet. Une façade se présente comme une dentelle au dessin géométrique.

Maroc 1

Le col de Tizi-n-Tichka franchit le haut Atlas à l'est du Toubkal (4165m) pour se rendre à Ouarzazate, dans le Sud marocain.
L'érosion a découpé la montagne en faisant apparaître des couleurs variées, en fonction des minéraux présents dans le sous-sol.


La verdure présente dans une vallée où suinte l'eau donne la possibilité d'une vie sédentarisée, simple, difficile...


Le 09 décembre 2009, nous avons roulé de Marrakech à Ouarzazate.
Le ciel était limpide et la température idéale (25°). Au col de Tizin-Tichka, nous n'avons pas trouvé de neige. Elle y sera le 13, lors de notre retour.
Les paysages nous sont apparus grandioses. Les douars construits en pisé avec la terre locale se confondent avec la montagne. La vie rude des berbères n'a rien de bucolique.

dimanche 22 novembre 2009

télé: garde-bébé


Article du Canard Enchaîné du 18/11/2009



Sur http://www.20minutes.fr
MEDIA - Le Conseil supérieur de l'audiovisuel lance le 20 novembre une campagne pour sensibiliser les parents à l'impact du petit écran sur les jeunes enfants...
A l'occasion des vingt ans de la convention internationale de l'enfant, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) lance le 20 novembre une campagne pour sensibiliser les parents à l'impact de la télévision sur les jeunes enfants.

«Pas d'écran avant trois ans»

«L'idée générale est qu'il ne faut pas laisser les enfants seuls devant la télévision», a expliqué jeudi Françoise Laborde, membre du CSA et présidente du groupe de travail sur la protection de l'enfance. Le CSA épingle ainsi la durée du temps passé devant la télévision (2h13 en moyenne en 2008 pour les 4-10 ans, soit plus que les 11-14 ans) et les programmes visionnés. «Parmi les 10 programmes les plus regardés par les 4-10 ans en 2008, figure un JT», note le conseil.

Pour cette campagne qui se déroulera sur trois jours, le CSA propose aux diffuseurs slogans, logo et affichette à télécharger, avec des messages comme «Pas d'écran avant trois ans», «La télévision, c'est mieux quand on en parle», aux diffuseurs. Et le CSA d’énumérer les tares qui guettent les moins de 3 ans accros à la télévision: «Passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, de la concentration, dépendance aux écrans.»

Les professionnels s'accordent sur le fait que la télévision n'est pas adaptée aux enfants de moins de 3 ans et, qu'avant l'âge de 8 ans, seuls les programmes pour enfants peuvent être regardés par ces derniers. «C'est une publicité mensongère de dire qu'il y a des programmes adaptés aux moins de 3 ans», a insisté le pédopsychiatre Serge Tisseron parlant même de «ralentissement du développement» chez les très jeunes enfants qui regardent la télévision.

Vertus

Ce n’est pas la première fois que le CSA s’inquiète de l’impact de la télévision sur les jeunes enfants. En novembre 2008, le conseil avait déjà édicté une série de règles pour encadrer les chaînes de télévision et les programmes s’adressant aux petits. Depuis, les chaînes pour enfants n’ont plus le droit de communiquer sur les «vertus pédagogiques ou éducatives» de leurs programmes.

Les grands diffuseurs (France Télévisions, TF1, Canal+, M6, chaînes télévision d'Orange) ont mutualisé leurs moyens pour tourner un spot commun qui sera diffusé pendant les trois jours de la campagne. Par ailleurs, du 23 novembre au 6 décembre, sera rediffusé la campagne 2008 du CSA sur la signalétique jeunesse dont le but est de sensibiliser à la protection des enfants et des adolescents (-10, -12, -16, -18 ans).

S.C. avec agence



Déjà en 2008 une information avait été lancée; voir:

http://www.01net.com/editorial/387991/le-ministere-de-la-sante-deconseille-la-tele-aux-moins-de-trois-ans/

Malheureusement, rien ne changera. Les enfants qui ont la chance d'avoir des parents qui réfléchissent ou qui ont (qui prennent) du temps pour s'occuper d'eux ou qui peuvent payer une véritable nounou sous contrôle, ceux là pourront éviter de subir les tares décrites ci-dessus. Les enseignants savent bien ce que sont devenus leurs élèves depuis que les écrans leur sont ouverts de tôt le matin jusqu'à tard le soir (quand ils ne sont pas dans leur chambre)!!!

dimanche 15 novembre 2009

Nouveaux jets.
















Maryse se met à l'abstraction et au grand format.
Pour être plus dans l'inspiration du moment, elle utilise la peinture acrylique qui sèche vite et, bien entendu, elle garde ses couleurs chaleureuses. Elle ajoute beaucoup de mouvement qui donne à ses toiles une forte énergie.

jeudi 22 octobre 2009

Relais et Châteaux

L'hôtel restaurant: "Les Prés d'Eugénie" à Eugénie-les-Bains dans les Landes. Rêve ou réalité?
"Jadis, l'impératrice Eugénie affectionnait ce séduisant hameau colonial aux jardins embaumant la verveine et le magnolia où cousinent avec grâce le Palais des Prés, le Couvent des Herbes et l'Auberge de la Ferme aux Grives. Aujourd-hui, Christine et Michel Guérard y jouent leur symphonie à quatre mains, où potagers d'herbes et de roses anciennes, sources magiques, fragrances exotiques, logis raffinés et mets aux exquises saveurs égrènent avec bonheur l'art de se faire aimer." (d'après http://www.saveursdumonde.net/gc/etablissements/europe/guerard/)














Portes et fenêtres étaient ouvertes.
Nous avons passé la tête.
Tout est parfait, soigné, délicat, sans excès, d'un goût extrêmement raffiné.
Ce lieu est réservé aux possesseurs de très grosses fortunes.
Les Porsche, Ferrari, Lamborghini et autres Bentley franchissent le grand portail gardé par un homme en costume près d'une guérite.
Dormir ou manger en ce "palais" est du domaine des contes.
C'est un monde que pourtant certains parviennent à vivre. Il faut bien se demander au détriment de qui!




Verdure

Du 20 septembre au 6 octobre, nous avons pu profiter d'un soleil superbe, de sorties agréables, de la Nature d'Eugénie-les-Bains (Landes) et de ses alentours. La compagnie d'amis nous a stimulés davantage encore, si cela était nécessaire!
Les soins de Maryse en fin de journée nous ont laissé bien du temps pour les promenades.