mardi 19 mai 2009

Castelnaud




Ce 19 mai 2009, nous allons (enfin) voir le Château de Castelnaud et la cité médiévale de Castelnaud-la-Chapelle. Les touristes ne sont pas encore présents.

Ce n'est que lors de la croisade contre les cathares que l'on parle pour la première fois du château de Castelnaud. Constitué d'un simple donjon, d'un corps de logis, le tout entouré d'un rempart, il est pris par les forces de Simon de Monfort, en 1214. Moins d'un an plus tard, Bernard de Cazenac, reprend le château et fait pendre les derniers défenseurs croisés. Pour punir cet acte, l'archevèque de Bordeaux assiège et prend la forteresse. Il la brûle et donne le domaine au roi de France. (Preuve s'il en était encore besoin des bienfaits des religions!)

En 1259, le château est loué au roi d'angleterre jusqu'en 1273. Cette année là, la famille de Castelnaud, après avoir rendu hommage au comte du Périgord, reprend possession de son domaine. En 1360 le château de Castelnaud est soumis au roi d'Angleterre. En 1368, par un mariage avec Magne de Castelnaud, avec Nompar de Caumont, les seigneurs d'Agen, vassaux des Plantagenet prennent possession du domaine. Beynac en face est français. Changeant 5 fois de mains, la forteresse est définitivement prise aux anglais en 1442. Charles VII confisque le domaine et le donne au cadet de Nompar, Bradelis.

Le nouveau seigneur et son fils entreprennent de grands travaux. Une nouvelle entrée est construite, protégée par une puissante barbacane. De nouveaux corps de logis, plus vastes et plus confortables sont édifiés au sud du donjon. Au XVIéme siècle, la forteresse, tout comme celle de Beynac, sert la cause protestante. Elle est remaniée afin de résister à l'artillerie. Une puissante tour de 15 m de diamètre et de 30 m de haut est construite à l'extrémité sud du château . Les remparts nord, sont également réaménagés. Geoffroy de Vivans, célèbre capitaine Huguenot, garde la forteresse.

A partir du XVIIéme siècle, le château est lentement abandonné pour une résidence plus confortable dans la vallée. En 1966, il est classé monument historique et subit un lourd programme de restauration.
(selon: http://www.castlemaniac.com/chateaux-medievaux/chateau-Castelnaud.php)

lundi 4 mai 2009

Alsace fin avril 2009
















Molsheim, dans la plaine alsacienne, nous a accueillis en son camping durant quelques jours. Ce village nous a offert de bien belles visions.

Oiseau étonnant sur les sources du Dard.



Au milieu de la cascade du fond de la reculée de Baume les Messieurs, nous avons rencontré un curieux oiseau, très vif, toujours remuant et marchant dans l'eau jusqu'à immersion complète et fouillant dans la vase avec son bec.

"Le cincle plongeur est un oiseau à queue courte. La tête, la nuque et le haut du dos sont brun-roux. Le dos est gris-ardoise foncé, avec un aspect écaillé.
Le menton, la gorge et la poitrine sont d'un blanc pur, séparés de l'abdomen foncé par une bande couleur châtain.
Le bec est noirâtre. Les yeux sont foncés avec une paupière claire, et une membrane nictitante blanchâtre visible quand il cligne des yeux. Cette membrane protège ses yeux quand il est immergé. Les pattes et les doigts sont roses.
Les deux sexes sont semblables.

Les cincles vivent sur les rives des cours d'eau rapides, dans les endroits rocailleux et escarpés et prioritairement en altitude.
Le cincle plongeur est sédentaire, bougeant uniquement dans des conditions hivernales extrêmes.

Le cincle plongeur trouve sa nourriture essentiellement dans l'eau. Il n'a pas les doigts palmés mais il nage très bien. Il reste debout sur un rocher ou une branche à mi-rivière, en se balançant souvent de haut en bas avec la queue dressée. Quand il repère une proie, il glisse sous la surface de l'eau, et marche littéralement dans l'eau, ou même vole sous l'eau avec les ailes entrouvertes. Son plumage doux et dense lui offre une bonne isolation dans l'eau où il trouve des larves et des petits poissons. Après le plongeon, il peut flotter vers le bas de la rivière sur une courte distance, avec les ailes partiellement ouvertes, avant d'émerger.
Afin de glisser sous la surface, il se tend vers le bas, avec la tête bien baissée et le corps oblique, et une fois dans l'eau, il agrippe le fond avec ses doigts puissants et bouge librement.
Il marche et court aussi sur le sol, sur les rives des cours d'eau, pour chercher des insectes terrestres. Pendant la parade nuptiale, le mâle vole haut au-dessus de son territoire. Le mâle court aussi, et expose sa poitrine blanche devant la femelle. Le couple reste soudé pour un an.
Le cincle plongeur est habituellement vu seul ou en couples, mais plusieurs oiseaux peuvent dormir ensemble la nuit en hiver dans un endroit abrité, sous un pont bien souvent."
(extraits de http://www.oiseaux.net/oiseaux/cincle.plongeur.html)

Paray-le-Monial (Saône et Loire)










Les "Parodiens" côtoient une bien belle (et sobre) basilique romane d'influence clunisienne. Leur ville, parfaitement entretenue, possède des beautés architecturales qui valent le détour.

Qui adhère m'explique!




À Paray le monial, j’ai photographié une phrase écrite au dessus d’un tympan de fenêtre :
« L’attente des justes, c’est liesse . »



Mon inculture religieuse m’a contraint à rechercher le sens de cette sentence.
Et j’ai trouvé le proverbe biblique :

« L'attente des justes n'est que joie, mais l'espérance des méchants périra. »(Bible: Ch10. 28)

La tradition chrétienne a appliqué le Psaume 141 au Christ persécuté et souffrant. Dans cette perspective, l'objectif lumineux de la supplication du Psaume se transfigure en un signe pascal, sur la base de l'issue glorieuse de la vie du Christ et de notre destin de résurrection avec lui. C'est ce qu'affirme saint Hilaire de Poitiers, célèbre Docteur de l'Eglise du IV siècle, dans son Traité sur les Psaumes.
Il commente la traduction latine du dernier verset du Psaume, qui parle de récompense pour l'orant et d'attente des justes: "Me expectant iusti, donec retribuas mihi". Saint Hilaire explique: "L'Apôtre nous enseigne quelle récompense le Père a donnée au Christ: "Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père" (Ph 2, 9-11). Telle est la récompense: au corps, qu'il a assumé, est donnée l'éternité de la gloire du Père. Le même Apôtre nous enseigne ensuite ce qu'est l'attente des justes, en disant: "Pour nous, notre cité se trouve dans les cieux, d'où nous attendons ardemment, comme sauveur, le Seigneur Jésus Christ qui transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire" (Ph 3, 20-21). Les justes, en effet, l'attendent pour qu'il les récompense, en les rendant conformes à la gloire de son corps, qui est béni pour les siècles des siècles. Amen" (PL 9, 833-837).

Toutefois ceci ne m’a pas renseigné davantage ; je n’y comprends rien !

Et pourtant, né le 06 août, jour de la Transfiguration,je devrais être éveillé à ce « fantasme humain »

dimanche 3 mai 2009

Baume les Messieurs















































"Village au fond de la vallée, comme égaré, presqu'ignoré"
Ce texte correspond parfaitement à Baume car c'est ici, d'après la légende, que la chanson "Les 3 cloches" fut écrite.

Baume-les-Messieurs situé au confluent du Dard et de la Seille est, sans aucun doute, un des plus beaux villages de France. La vue qui s’offre en arrivant par la départementale de Crançot est inoubliable. Cette route creusée à flanc de falaise conduit directement au centre du village. Cette petite cité blottie au fond de la célèbre reculée s'enorgueillit de son abbaye, des cascades pétrifiantes (constitution de tufs) et des grottes bien étonnantes.

L’Abbaye fut fondée au Vème siècle. Au Xème siècle, l’abbaye bénédictine se développe, l’abbé Bernon et des moines fondent l’abbaye de Cluny. Au XIIème, l’empereur Frédéric Barberousse l’élève au rang « d’Abbaye Impériale ». A la révolution les moines quittent l’abbaye et les bâtiments conventuels deviennent, en partie, privés. A l’intérieur de l’église abbatiale Saint Pierre, classée monument historique,il faut admirer le retable flamand du XVIème siècle offert à Guillaume de Poupet par la ville de Gand.

Reculée dans le Jura
























Baume-les-Messieurs (Jura - en Franche-Comté)se situe au fond d'un cirque, entouré par des falaises hautes d'une centaine de mètres entaillant le premier plateau jurassien : il s'agit d'une des reculées les plus célèbres du Jura. La Seille y prend sa source.
Ce lieu donne une véritable leçon de géographie.
Le camping dans ce cirque est un havre de tranquillité. Surtout fin avril.

La marche des dinosaures






C'est avec une certaine émotion que nous avons marché sur les empreintes de diplodocus. Il est bien difficile d'imaginer le "Jurassique supérieur" et de se dire que ce sol sur lequel on se trouve a reçu, il y a 155 millions d'années, les pas d'animaux tellement énormes et pourtant disparus.