samedi 27 octobre 2007

Les faux crocus



Quelle ne fut pas notre surprise, en septembre, de voir sortir des fleurs de crocus à Bergerac. Elles étaient nombreuses dans de très nombreux jardins.
Leurs corolles jaunes attirent le regard. Ces plantes ressemblent beaucoup aux crocus. Mes recherches m'ont permis de découvrir que ce ne sont que de faux-crocus; ce sont des sternbergia lutea.
Pour les différencier des crocus, il suffit de compter les étamines, le crocus n'en a que trois!
Ces vivaces aiment les terrains pauvres, bien drainés, et adorent la chaleur: plus l'été est chaud, plus elles fleurissent tôt!

vendredi 26 octobre 2007

Pierre Maine de Biran


Dans le domaine philosophique, les premiers écrits de Maine de Biran sont rédigés sous l'influence de Locke(1) et Condillac(2), mais comportent quelques éléments annonciateurs de ses intérêts ultérieurs. L'Essai sur les fondements de la psychologie représente la deuxième phase de sa pensée, et les fragments des Nouveaux essais d'anthropologie la troisième.
Il étudia le problème de la formation des habitudes, et remarqua que la notion d'impression passive ne peut suffire à en donner une explication complète. Aussi soutint-il que l'attention comme effort actif n'a pas moins d'importance que la réceptivité passive des sens, et il distingua des formes passives et actives d'habitudes. Il fut ainsi conduit à juger que la notion de réceptibilité passive de Condillac (comme source externe mécanique et formatrice de l'expérience consciente) était une erreur de méthode.
Il publia aussi : Influence de l'habitude sur la faculté de penser. (1799) Mémoire sur la décomposition de la pensée. (1805)

(1) Locke (1632-1704) est un philosophe anglais, représentant de l'Empirisme qui prétend que toute connaissance vient de l'expérience. Elle vient de la sensation et de la réflexion. Locke est, en politique, l'un des fondateurs du Libéralisme.
(2) Etienne Bonot de Condillac (1715-1780) , abbé de Moreau, est un philosophe français qui adhère aux idées de Locke mais il conclut que l’ordre naturel des choses prend sa source dans les sensations, que la façon dont les hommes ressentent les choses varie considérablement d'un individu à l’autre, et qu’un homme n’est que ce qu’il a acquis; toutes les facultés ou idées innées sont rejetées.

Maine de Biran


Pierre Maine de Biran, de son vrai nom Marie-François-Pierre Gontier de Biran (29 novembre 1766 à Bergerac - 20 juillet 1824 à Paris) fut sous-préfet et député de Bergerac.
Au sein de son département, le représentant du Gouvernement fait preuve d’un grand dynamisme. Il est ainsi à l’origine de la construction de ponts devant favoriser le développement du commerce. Ses préoccupations hygiénistes l’incitent également à encourager l’assèchement de marais insalubres et à organiser la mise en œuvre d’une campagne d’inoculation. Sur le plan culturel, Maine de Biran contribue à la protection des monuments historiques et au développement de l’enseignement public

Sa carrière donne l’impression qu’il est pour le moins opportuniste :
En 1789, il fait partie des Gardes du Roi et défend le Château de Versailles face aux révolutionnaires.
En 1792, à l’avènement de la République, il juge prudent de rentrer au pays, à Grateloup.
En 1794, après la chute de Robespierre et sous le Direcoire, il reçoit la charge d’administrateur de la Dordogne.
En 1797, il entre au Conseil de Cin-Cents, mais il est invalidé quatre mois plus tard pour « Tiédeur républicaine ».
Lors du Consulat, il applaudit Bonaparte qu’il considère comme le pacificateur et le constructeur dont la France a besoin.
En 1802, il devient conseiller Général à Périgueux
En 1805 ils est Sous-Préfet à Bergerac.
En octobre 1812, il devient membre du Corps législatif qui siège à Paris et montre bientôt son désaccord avec la politique militaire de Napoléon I er.
Le 29 décembre 1813, il fait partie de la « Commission des Cinq » qui ose présenter des remontrances à l’Empereur en condamnant la poursuite de la guerre et la suppression des libertés politiques. Son activité politique se poursuit après la chute de l’Aigle et avec la Restauration. Maine de Biran est élu député de Bergerac. Il le restera jusqu’à sa mort.
En 1816, le nouveau souverain, Louis XVIII, le nomme conseiller d’État.

Le Lycée de Bergerac


Le lycée Maine de Biran, à Bergerac, complètement restructuré en 97, est le plus grand lycée de Dordogne avec 1500 élèves .
Les formations suivantes sont proposées :
* Baccalauréat Général
- Série Littéraire (L)
- Série Economique et Social (ES)
- Série Scientifique (S-SVT et S-Sciences de l'Ingénieur)
- Série Sciences et Techniques Industrielles
Génie Mécanique (option B) "Systèmes
motorises"

-Série Science et Technologie Tertiaire (STT)
. Action et Communication Administratives
. Action et Communication Commerciales
. Comptabilité - Gestion

* Au niveau Post Bac :
BTS AgroEquipement
BTS Assistant de Direction
BTS Management des Unités Commerciales

lundi 22 octobre 2007

promenade en Périgord pourpre

























Le 13 octobre, nous avons parcouru avec Danielle un petit circuit que nous aimons: Cadouin et son abbaye, St Avit Sénieur (son église, son cloître et la préparation de la fête d'automne), la petite bastide de Molières, l'église de Beaumont de Périgord, le château de Bannes.

samedi 20 octobre 2007

Périgueux/Strasbourg


Ce 20 octobre 2007, à Périgueux, nous avons lu une plaque commémorative scellée sur une maison fraîchement rénovée.
Il y est écrit :
« Dans cette demeure , pendant la guerre et l’occupation allemande, avec une foi absolue de l’union indissoluble de l’Alsace et de la France, s’abrita la mairie de Strasbourg de septembe 1939 à juin 1945. »
Une vieille dame me voyant prendre note me dit que cette maison était complètement délabrée avant qu’elle ne soit réhabilitée et installée aux normes d’aujourd’hui ; ce qui est, il faut le dire, une belle réussite.
J’ai trouvé l’article d’ Hervé Chassain du journal SUD OUEST du 24/01/2007 qui confirme ses dires :
« PERIGUEUX L'ancienne mairie de Strasbourg sauvée de la ruine
L'immeuble très délabré à l'angle de la rue Voltaire et de la place Montaigne est en train de reprendre vie. Un important chantier mené par le cabinet d'architecte Du Chazaud le sauve de la ruine, tout en lui redonnant un bel aspect et en y aménageant six logements (…)
Ce bâtiment est surtout connu à Périgueux pour avoir abrité la mairie de Strasbourg fin 1939 lorsque la capitale alsacienne s'est repliée en Dordogne face à l'invasion allemande. Une plaque (cf photo) apposée en 1989 (mais désormais déposée au musée du Périgord) signalait cette histoire.
(…) « À une époque il avait même été prévu de le démolir », rappelle l'architecte, « mais l'architecte des bâtiments de France a trouvé qu'il était intéressant de le conserver ». Ce qu'il confirme une fois les travaux entamés. Une fois enlevée la carapace de ciment et de divers matériaux est apparue une construction du XVIIIe (on trouve de belles arches dans les murs) avec des remaniements au début du XXe siècle. (…) »


Des détails sur cette période sont relatés par Charles Altorffer qui fut, en 1947, 4ème adjoint au maire de Strasbourg puis maire du 29 octobre 1955 jusqu’au 14 mars 1959. Le site http://judaisme.sdv.fr/perso/philosem/altorf/index.htm en rapporte un certain nombre.

dimanche 14 octobre 2007

Kroumir




Isidore Soussial, au retour de sa déportation en Tunisie, vers 1848, s'inspirant du "Kroumir*", créa le chausson de basane (fine peau de mouton tannée), porté dans les sabots à la campagne. Vers 1880, son fils Joseph industrialisa l'article. Cette fabrication, d'abord familiale et artisanale, s'étendra, et de nombreux sabotiers ou cordonniers lancèrent plus d'une vingtaine de fabriques de chaussons puis de pantoufles. Au début du XX° siècle s'établit l'industrie moderne de la chaussure.
Il reste à Miramont-de-Guyenne (dans le Lot-et-Garonne, à 35 km de Bergerac) une centaine d’emplois dans des fabriques de chaussures.


* Kroumir ou Khroumir:

Les kroumirs désignent aussi les habitants de la Kroumirie,région difficilement accessible située aux confinsalgéro-tunisiens. Ce sont des pasteurs sédentarisés
qui exploitent les grandes forêts de chênes de leur région et qui en cultivent les clairières.
Au début du siècle, kroumir était un terme, surtout employé en Suisse et en Italie, pour désigner les " jaunes ",c'est à dire les ouvriers qui refusaient de prendre part à une grève.

« Kroumir » fait partie des injures du Capitaine Haddock.

mercredi 3 octobre 2007

Toponymie

Pourquoi tant de « ac » en Dordogne?
Bergerac, Chalagnac, Clarac, Florac, Issigeac, Roufignac, Mérignac, Montignac, Sourzac, …
Pourquoi tant de « at » en Auvergne ?
Agnat, Apchat, Monnat, Chanonat, Cebazat, Bansat, …
Pourquoi tant de « y » en Ile de France ?
Chambourcy, Bobiny, Blondy, Antony,…

Ces particularités des noms de communes ont la même origine.

Lorsque les défrichements permettaient la création d'un nouveau domaine rural, puis d'une agglomération, le suffixe gaulois le plus utilisé était -ialo (-euil dans le Nord et -ouls ou -ols dans le Sud après évolution phonétique).
Mais, avec la colonisation romaine et la volonté de s’approprier un lieu.,apparaissent deux nouveaux suffixes: -anum (d’origine latine) et –acum (d’origine gauloise)
Ils servent généralement à former des noms de domaine basés sur le nom de leur propriétaire. Il se peut qu'ils soient également utilisés sur des radicaux purement topographiques
Le suffixe latin -anum est à l'origine de la plupart des toponymes terminés par -an ( -a en catalan), parfois -ans : Lézignan, Perpignan, Frontignan, Romans, Balan, Chambaran, Corneilla, Vinça. De tels noms sont formés à partir du probable fondateur du domaine, par exemple Frontinius pour Frontignan ou Cornelius pour Corneilla.
Probablement dérivé de ce suffixe, le suffixe -anicum, au pluriel -anicos, qui sous-entend le terme agros (= champs), se retrouve dans de nombreux toponymes du sud de la France sous la forme -argues : Baillargues, Marsillargues, Olargues, Vauvenargues...
Le suffixe –acum se répartit par zones géographiques :
principalement dans les régions occitanes (Sud-Ouest, Massif central) mais aussi en Charentes, Vendée et dans la Bretagne de langue gallo
• -ac, -acq : Vitrac, Floirac, Florac, Fleurac, Savignac
ce suffixe est parfois transformé en -at en Limousin et Auvergne :
• -at : Cunlhat, Royat,
dans l'Ouest, l'Île-de-France, le Nord et le Nord-Est, régions d'oïl, il devient :
• -ay : Savenay,
• -é : Vitré
• -ey : Fleurey, Thoissey
• -y : Vitry, Champigny, Savigny, Sévigny, Chantilly
dans le Centre-Est, régions franco-provençales on trouve :
• -at : Viriat, Jayat
• -eu(x) : Virieu, Savigneux, Fleurieu-sur-Saône,
• -ex : Perrex, Thônex, Morgex, Ferney-Voltaire (anciennement Fernex).
dans le Nord-Est, régions germanisées (Alsace et Moselle francique)
• -ach : Rouffach, Durmenach, Brisach
• -ig : Epfig

mardi 2 octobre 2007

Marbre de Carrare







































Bien entendu la pureté du marbre blanc de Carrare a inspiré les sculpteurs.
Le David devant le Palazzo Vecchio est sorti d'un bloc de marbre de plus de quatre mètres de hauteur, pesant quelques neuf tonnes. Michel Ange y a travaillé de 1501 à 1503. Son déhanchement lui donne de la vie.
Florence dévoile de très nombreuses œuvres de nus antiques tout aussi remarquables.

Par contre, à Carrare, nous avons pu admirer des statues contemporaines et même certaines en cours de réalisation.

Sienne et San Gemignano







La Piazza del campo de Sienne est une parfaite réussite architecturale. On a du mal à imaginer sur cet espace, somme toute restraint, cette fameuse course du Palio delle contrade entre 10 chevaux où tous les coups sont permis.
Les 13 Tours de San Gemignano rappellent les 75 maisons-tours de la fin du XIIème siècle.

lundi 1 octobre 2007

Paysages urbains toscans

















Les "duomi", les campaniles, les portes des maisons, les ruelles, les remparts, sont partout étonnants d'esthétisme et de conservation.