lundi 28 mai 2007

moines et moniales


Ce dimanche 26 mai 2007, après avoir admiré à la mairie de Puyguilhem les illustrations de livres réalisées soit à la plume soit à l'aérographe, nous avons pris la direction de Saussignac. Au niveau du village de Thénac, quelle ne fut pas notre surprise de croiser, marchant sur la route, un moine, crâne rasé, robe marron et chapeau vietnamien sur le ventre.
Le web indique en effet qu'un monastère bouddhiste prospère est installé à Thénac (Le Village des Pruniers - Le Pey - 24240 Thénac). Il a des antennes au S.E. de Ste Foy la Grande et à l'O. de Duras.

Festival du 23/05/07 au 03/06/07








Nous avons assisté ce 26 mai 2007 au vernissage à la mairie de Cunèges du 3ème Festival d’Art « faune et flore ».
La plaquette indique que ce festival permet

une promenade dans les superbes paysages du Périgord Pourpre, alliant Art, Nature et Région.


Il est présenté sur cinq communes qui bien que petites n’en ont pas moins la volonté de présenter l’Art par le biais de l’écologie (à moins que ce ne soit le contraire).
Le Conseil Général de Dordogne, la LPO, Eurovia, Les Vins de Bergerac et Le Cluzeau ont soutenu ce Festinal.
Les œuvres d'une soixantaine d'artistes de toute la France et même de l'étranger sont aussi nombreuses que variées et remarquables.

Cunèges : 320 habitants . Au sud ouest du Pays du Grand Bergeracois, Cunèges est l’une des neuf communes qui forment «La Communauté de Communes des Coteaux de Sigoulès». (Mairie, la vigne vue par les artistes.)

Sigoulès:830 hab. , chef-lieu de canton de la Dordogne dans l'arrondissement de Bergerac abrite la plus grande cave coopérative de Dordogne. (Mairie, photographies.)


Les remparts de Puyguilhem (colline de Guillaume) agrémentent la commune de Thenac (340 hab.). La bastide voisine fut assiégée, en 1338, par Pierre de la Paine, sénéchal de Toulouse. C'est au cours de ce siège que l’artillerie à poudre fut utilisée pour la première fois dans la région. (Mairie, illustrations.)

Saussignac : 420 hab. (Château du XVIIème), Art contemporain. Démonstration et vente de bijoux en origami.)


Eymet : 2 550 hab., chef-lieu de canton du bassin versant du Dropt, bastide à la limite du Lot-et-Garonne a gardé des maisons à cornières des XVet XVIème siècles autour de l’ancien château seigneurial. (Salle des fêtes, exposition: les métiers autour de la vigne. Conférences.
Château, exposition: les nids d'oiseaux. Démonstration et ventes de paniers d'osier.
Bibliothèque, exposition: art faune-flore.)

samedi 26 mai 2007

juin 1944
























En 2004, nous étions allés à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne; en avril 2007, nous avons vu le monument commémoratif de Mussidan; ce 21 mai, nous avons visité Tulle; et, nous passons très régulièrement à Mouleydier.

Or, en 1944, Oradour-sur-Glane, Tulle, Mouleydier, Mussidan ont connu des représailles sanglantes de la part de la division blindée SS Das Reich qui se dirigeait vers le lieu du débarquement pour prêter main forte à l’armée allemande.

A Tulle, le 8 Juin 1944, la division SS «Das Reich» fait pendre 99 hommes aux balcons de la ville dans un climat de terreur sous les yeux de la population, 149 hommes sont déportés dont 101 ne reviendront pas des camps de concentration.


Le 10 juin 1944 c'est au tour du village d'Oradour sur Glane (Haute-Vienne) de subir un massacre d'une cruauté sans précédent faisant 642 victimes ce jour là.

A Mussidan, le 11 juin 1944, devant la mairie : environ 350 habitants des communes de Mussidan, Sourzac, Saint-Front-de-Pradoux, Beaupouyet et Saint-Médard-de-Mussidan viennent d’être raflés par les nazis, en représailles d’une action de la Résistance menée en ville le matin même. 52 d’entre eux seront fusillés quelques heures plus tard…

Mouleydier (Dordogne) fut complètement incendiée le 21 juin 1944. Vingt-deux Maquisards furent fusillés après le pillage systématique de la ville. Et une colonne allemande fonça sur les villages des environs. Elle fusilla 42 personnes à Pressignac et 17 personnes à Saint Germain.


Oradour est érigé en témoin du martyre national.
http://www.herodote.net/dossiers/evenement.php?jour=19440610

vendredi 25 mai 2007

Humanisme










































A Terrasson, ce 21.05.07, nous avons remarqué le monument aux morts qui montre le désarroi du soldat, assis à même le sol, hagard, et la souffrance de sa femme et de ses enfants.
J'ai repensé à la petite dizaine de monuments aux morts édifiés dans les années 1920 pour exprimer clairement la révolte et le dégoût de la guerre avec le leitmotiv: "Maudite soit la guerre".
Voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Monuments_aux_morts_pacifistes
et http://crdp.ac-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_histoire/03memoiresrefoulees.htm
Des inscriptions y sont gravées qui dénoncent la bêtise des hommes:
« Si vis pacem, para bellum !
ou "si tu veux la paix prépare la guerre"
est une devise dangereuse.
Si vis pacem, para pacem !
Si tu veux la paix prépare la paix »
« Si tout l'effort produit ... et tout l'argent dépensé pour la guerre l'avaient été pour la paix... pour la progrès social, industriel et économique,le sort de l'humanité serait en grande partie différent.La misère serait en grande partie bannie de l'Univers et les charges financières qui pèseront sur les générations futures au lieu d'être odieuses et accablantes... seraient au contraire des charges bienfaisantes de félicités universelles.
Maudite soit la guerre et ses auteurs ! »
« La guerre aura-t-elle enfin provoqué assez de souffrances ou de misères, assez tué d'hommes, pour qu'à leur tour les hommes aient l'intelligence et la volonté de tuer la guerre … ? »
"La guerre est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne massacrent pas entre eux". (citation de Paul Valéry)
"L’Humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement." (Phrase de Jean Jaurès)


Construit en 1922, le monument aux morts de St Martin-d’Estréaux est parmi les « espèces rares » en France. Monument pacifiste, il proclame notamment: " Bilan de la guerre : plus de douze millions de morts ! Autant d’individus qui ne sont pas nés ! Plus encore de mutilés, blessés, veuves et orphelins. Pour d’innombrables milliards de destructions diverses, des fortunes scandaleuses édifiées sur les misères humaines, des innocents au poteau d’exécution, des coupables aux honneurs, la vie atroce pour les déshérités, la formidable note à payer. La guerre aura-t-elle enfin assez provoqué de souffrances et de misères ? Assez tué d’hommes… ? pour qu’à leur tour les hommes aient l’intelligence et la volonté de tuer la guerre… Maudite soit la guerre et ses auteurs."

Dans le cimetière de Riom, deux monuments se font face : le premier honore « les soldats morts au service de la patrie » ; le second est dédié « Aux victimes innocentes des conseils de guerre 1914 - 1918 et à celles de la milice et de la gestapo 1939 - 1944". Cet obélisque en lave de Volvic a été érigé en 1922 à l'initiative de Julien FAVARD, président de l'ARAC, et des survivants riomois du Chemin des Dames soucieux de perpétuer le souvenir de leurs camarades poilus fusillés pour l'exemple: « mis au poteau , ceux de Vingré, Flirey, Fleury, Fontenoy, Monteauville et Souain »

mercredi 23 mai 2007

Turenne (Corrèze)
























A une quinzaine de kilomètres au sud de Brive la Gaillarde, sur un piton crayeux, Turenne nous est apparu sous le soleil du soir, ce 21/05/07. Ses toits de lauzes et d'ardoises tout luisants se détachent des murs de calacaire.
Les rues sont étroites mais les places larges. On comprend bien que ce village fut habité par une certaine bourgeoisie en voyant l'architecture des maisons ornées de tours et d'échauguettes.
Le château qui domine l'ensemble a gardé sa tour ronde du XIIIème et son donjon carré du XIVème.
La collégiale du XVIème est très élégante.
Turenne est dans la vallée de la Tourmente!

18 mai 2007












Clémentine a souhaité venir au monde le vendredi 18 mai. Elle a d'abord signifié cette volonté vers les 1h du matin puis a précipité sa demande et Aude et Gaëtan sont partis vers 5h30 pour la maternité de Beaumont (au Sud de Clermont-Ferrant). Toutes les cinq minutes, mademoiselle se rappelait au bon souvenir de sa maman. Après vingt minutes de route et une prise en charge efficace par le monde médical.Aude a patienté et la sage-femme, contrôlée par l'obstétricienne, a aidé Clémentine à réaliser son désir. A 9h 45 la sœur d'Agathe poussait son cri de bonheur à la grande joie des parents.
Manou et Papou, avertis par Gaëtan, ont avalé un petit morceau, mis la valise (prête depuis plusieurs jours) dans le coffre et traversé le Massif-Central. Et ils ont beau être grands-parents pour la troisième fois, l'émotion était bien présente. Et ensuite ce fut l'admiration.

mardi 15 mai 2007

La châtaigne









Longtemps aliment de base dans la campagne périgourdine, la châtaigne doit être préparée pour être consommée.

Le "bouyricou" est le panier typique périgourdin. Il sert à la cueillette des champignons comme au ramassage des châtaignes.

Les soles sont des chaussures à clous servant à sortir les châtaignes de leur bogue sans se faire piquer par celles-ci.

La oule est un nom commun régional : ola, oule 'marmite', du latin olla < aulla < aulŭla 'marmite'.

Quand les châtaignes avaient bien bouilli dans la oule il convenait de les blanchir. Cette opération avait pour but de débarrasser les châtaignes de leur deuxième peau "velue", donc de les "blanchir", avant de les déguster avec une bonne salade d'hiver telle que la mâche ou la scarole agrémentée d'une belle gousse d'ail pilée.
Pour ce faire on utilisait une méthode différente selon la région :

- Soit elles étaient mises dans un panier en vannerie, en forme de fuseau, à petite ouverture centrale, comportant à chaque extrémité une tige de bois permettant à deux personnes de le tenir pour le secouer afin d'ôter la dernière peau des châtaignes. La tige peut éventuellement traverser le panier.

- Soit les châtaignes étaient tournées et retournées dans tous les sens grâce à une sorte de grande pince en bois appelée "bouéradou*" (ou « boueradour », « boirador » en Limousin et « brège » en Corrèze). Cette dernière servant donc à "bouérer*" autrement dit à mélanger le contenu de la oule (appelée "toupi", dans le Limousin).

* Le boueradou
est une croix de St-André articulée autour du point de croisement. Deux des extrémités (celles qui ne sont pas tenues en main) portent des encoches.
* Bouérer (boirar) est un verbe employé régulièrement en Limousin. Cela veut dire remuer, secouer.
Au musée de Mussidan, la guide a dit qu’on "débouère" (desboirar) avec un « débouyradour ».

lundi 14 mai 2007

Sculpture de Jacques








La stéatite a parlé.
Les lunettes sont là pour donner l'échelle.
Oui, oui, c'est vrai et Maryse l'a déjà dit: "le gaillard a fait dans le petit format". Mais c'est que l'on est vite dans le bain du Sud-Ouest (ichi, té n'in fais qu'un tiot peu pis té cros qu'ten'as fait gramin).
Vous remarquerez qu'on peut faire tourner une sculpture, ce qui permet de donner l'impression d'une grosse production. Et encore, il était possible de prendre encore d'autres angles de vue.

Peintures de Maryse









Maryse s'en donne à cœur joie.
Elle a interprété La bastide de Monpazier et Le vieux Bergerac vu depuis l'ancien pont dans la lumière locale.
Une porte de cuisine en chêne s'est vue habitée par "Le Coq Attitude", un coq hippy, sans doute soixante-huitard!
Pour satisfaire au thème 2007 du "Mai des Arts" de Bergerac, Maryse a revisité l'Art pariétal et rupestre.
Quant à son "Nu bleu", il propose des formes tellement agréables qu'on les imagine vivantes.