mardi 15 mai 2007

La châtaigne









Longtemps aliment de base dans la campagne périgourdine, la châtaigne doit être préparée pour être consommée.

Le "bouyricou" est le panier typique périgourdin. Il sert à la cueillette des champignons comme au ramassage des châtaignes.

Les soles sont des chaussures à clous servant à sortir les châtaignes de leur bogue sans se faire piquer par celles-ci.

La oule est un nom commun régional : ola, oule 'marmite', du latin olla < aulla < aulŭla 'marmite'.

Quand les châtaignes avaient bien bouilli dans la oule il convenait de les blanchir. Cette opération avait pour but de débarrasser les châtaignes de leur deuxième peau "velue", donc de les "blanchir", avant de les déguster avec une bonne salade d'hiver telle que la mâche ou la scarole agrémentée d'une belle gousse d'ail pilée.
Pour ce faire on utilisait une méthode différente selon la région :

- Soit elles étaient mises dans un panier en vannerie, en forme de fuseau, à petite ouverture centrale, comportant à chaque extrémité une tige de bois permettant à deux personnes de le tenir pour le secouer afin d'ôter la dernière peau des châtaignes. La tige peut éventuellement traverser le panier.

- Soit les châtaignes étaient tournées et retournées dans tous les sens grâce à une sorte de grande pince en bois appelée "bouéradou*" (ou « boueradour », « boirador » en Limousin et « brège » en Corrèze). Cette dernière servant donc à "bouérer*" autrement dit à mélanger le contenu de la oule (appelée "toupi", dans le Limousin).

* Le boueradou
est une croix de St-André articulée autour du point de croisement. Deux des extrémités (celles qui ne sont pas tenues en main) portent des encoches.
* Bouérer (boirar) est un verbe employé régulièrement en Limousin. Cela veut dire remuer, secouer.
Au musée de Mussidan, la guide a dit qu’on "débouère" (desboirar) avec un « débouyradour ».

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