samedi 21 juillet 2007

Jumelages.

Le 1er septembre 1939, l'armée allemande envahit la Pologne. Le 3, à la suite de l'Angleterre, la France déclare la guerre à l'Allemagne pour défendre l'alliée à laquelle elle a promis son aide.
L'arrêté de réquisition du chemin de fer est daté du 24 août 1939, la mobilisation générale est décidée le 28. Le 1er septembre 1939, l'état-major français ordonne, pour des raisons de sécurité, l'évacuation entre le Rhin et la ligne Maginot de près de 374 000 personnes réparties sur 181 communes qui prennent la direction du Périgord et du Limousin, entassés par 40 dans des wagons à marchandises.
Le 3 septembre 1939 au soir, il demeurait à Strasbourg moins de deux mille personnes sur les cent quatre-vingt mille. Jusqu'à l'offensive de Hitler au printemps 1940, Strasbourg fut une ville désertée, une cité fantôme.
Avec la seconde vague de mai-juin 1940, c'est plus du tiers de la population alsacienne (1,2 million de personnes) qui est touché.
Les réfugiés d'Alsace sont évacués vers différents départements d'accueil, pour le Bas-Rhin : Charentes, Dordogne, Vienne et Landes, et, pour le Haut-Rhin : Corrèze, Gers, Landes, Hautes-Pyrénées, Lot-et-Garonne.
En Moselle, l'ordre d'évacuation concerne près de 45 % des Mosellans. Les destinations sont les départements des Charentes, la Vienne et la Dordogne.
Les nombreux Alsaciens qui ont émigré en Périgord ont créé de nouvelles racines dans cette région, instaurant de forts liens culturels familiaux, sociaux. Ce rapprochement se poursuit aujourd’hui .
De nombreuses communes du Périgord sont jumelées avec des communes de l’Est et nous avons pu constater que leurs habitants savent la raison profonde.

jeudi 19 juillet 2007

Haut-Rhin/Dordogne



GUEMAR 68970 -Communauté de communes du Pays de Ribeauvillé- entre Colmar et Sélestat- 1324 habitants.
GARDONNE 24680 -Communauté de communes de Bergerac Pourpre- entre Bergerac et Ste Foy la Grande1-1358 habitants.

Dans le cadre du jumelage de Guémar avec Gardonne quatre vaillants guémariens ont franchi, à bicyclette et sans encombre, les 1000 kilomètres qui les séparaient de la bourgade du Périgord pourpre, pendant que leurs concitoyens faisaient le déplacement en autocar.
Le 5 juillet 2007, ils se sont arrêtés sur la place de la Myrpe à Bergerac pour regarder les œuvres exposées par les adhérents de La Palette des Arts.
Les quatre cyclistes, détendus et joviaux, se sont entretenus avec nous un bon moment.

Voyage à Guémar : http://www.gardonne.fr/guemar/guemar.htm

lundi 16 juillet 2007

Le vin de Duras

"Le Pays de Duras est le plus secret des grands terroirs."

" Un grand vin n'est pas l'ouvrage d'un seul homme, il est le résultat d'une constante et raffinée tradition.
Il y a plus de mille années d'histoire dans un flacon. "
Paul Claudel

Reconnaissance suprême du travail accompli par ses vignerons, le vignoble des Côtes de Duras fut l’un des premiers à être classé en appellation d’origine contrôlée en 1937.
Le vignoble des Côtes de Duras est l´une des trois Appellations d´Origine Contrôlée en Lot-et-Garonne (avec Buzet et les Côtes du Marmandais). Il avoisine les appellations Entre-Deux-Mers, Sainte-Foy-Bordeaux et Bergerac.
L'Appellation occupe les plateaux et les versants sud des coteaux dominant la vallée du Dropt, au nord-ouest du département.
L'essor du vignoble date du XIIe siècle. Des personnages célèbres ont forgé la réputation des vins de Duras comme le pape Clément V ou les Rois d'Angleterre, dont les seigneurs ont occupé la région trois siècles durant se faisant même accuser de "vendanger l'Aquitaine". Et aussi François 1er qui salua, en son temps, le "nectar" de Duras. Mais c’est assurément le XVIII° siècle qui a été une période faste .

Les vins rouges de Duras
doivent aux plus grands cépages Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc leur rouge profond, leur chair et rondeur. Riches en tanins, ils se bonifient superbement après quelques années de cave. Toutefois, dès leur prime jeunesse, on peut apprécier leurs arômes vifs et fringants sur les viandes rouges, les plats régionaux comme le magret, les confits, le gibier et les fromages. On doit les servir à 15° voire 17°.

Ed'mes mains.

























Min Jean, i m'a scoué. V'là cha qu'j'a fini ches derniers timps: "Albâtre" à la manière de Brancusi, "Oiseau" (avec le morceau de bois de départ), "Complicité".

BEUNER, dans divers patois.

Jean, ch'malicieux, i s'fout d'mi; i m'écrit que j'beune* vu que j'n'a pont moutré mes dernières pièches que j'arrinche à m'façon dins min coin.

I crot que j'sus toudis in train d’beuner !
Pourtint i m'connot fin ben et i sait que ch'est pont d'mes fachons d'faire.

*beuner: Christian Defrance a fait ses recherches sur ce verbe et les a publiées dans: L'Echo du Pas-de-Calais n°73 - Avril2006

"Il fronce les sourcils quand ce n’est pas son nez… Les rides se creusent, les lèvres cherchent des noises à la moustache. Le regard est hagard. Alors, la mère n’hésite pas une seconde et lance « cha y est té beunes ! »
Voilà un verbe haut en couleur patoisante : beuner. Rien à voir avec beuler (beugler), beuter (regarder pour surprendre)… Beuner c’est bouder.

Beuner, beugner, bugner, buner – selon que l’on soit un picard du nord, du sud ou du mitan – c’est être pensif, triste, abattu.
(On peut aller) plus loin dans la définition : « Se dit de l’homme qui ne répond pas quand on lui parle et qui reste la tête basse, sans bouger de place ; de la vache qui reste immobile le mufle touchant terre sans vouloir pâturer. »
C’est encore le moyen de sortir d’une situation embarrassée, de vaincre une difficulté. Et celui qui beune, « ch’est un beunar ! »
Dans un dictionnaire du patois de Lumbres, un décryptage étymologique (indique) que "beuner" dériverait du vieux francique « bunia, tronc d’arbre ». En vieux français, la buyne ou buigne est une bosse… Dans notre français d’asteure, nous avons toujours la beigne.
L’affaire se corse quand on sait que beuner, beugner en patois ça veut dire aussi « heurter, se cogner » ! « I’a été s’beuner conte ech mur. »
De la souche d’arbre à la bosse en passant par la léthargie boudeuse, on peut dire que la langue ne manque jamais de piquant.
Beugner est donc courant chez les patoisants picards, mais aussi dans le parler creusotin (heurter quelque chose de dur et se faire une bosse), le parler lorrain (abîmer), le parler de Saint-Claude (heurter, meurtrir), le patois comtois, le patois bourbonnais, le patois de la Haute-Marne… Un proverbe charentais dit « à se beugner le calâ cont' les murs, o ne vint que des bosses ! À se cogner la tête contre les murs, on ne parvient à rien ! » Alors comme ajouterait la mère, « pont la peine eud beuner »."

mardi 10 juillet 2007

Hommage à l'Afrique








Maryse veut mettre à l’honneur l’ Afrique, ce continent que les puissantes nations ont utilisé pour asseoir leur hégémonie.
Elle veut qu’il y ait une vénération de ces peuples qui ont tant à nous apprendre.
Elle veut qu’un grand respect soit accordé à cette partie du monde.
Elle veut que se ressourcent sa nature et ses habitants.

COULEURS D'AFRIQUE(acrylique et huile 100 x 80)2005*
L’ Afrique est multicolore.
L’ Afrique est pluraliste,
dans ses cultures,
dans ses langues,
dans ses arts.

AFRIQUE-ESPOIR(huile 80 x 60)2005
L’ Afrique est dépouillée.
La nature et ses habitants sont nus.
Peut-on garder de l’ espoir pour ce continent?

VAUDOU(huile 80 x 60)2005
L’Afrique est riche
de coutumes ancestrales,
de rites envoûtants,
de danses,
de musique,
de rythmes,
de pensées…

L’AFRIQUE NOBLE(huile 80 x 60)2005
L’ Afrique est digne et fière
Mais sûrement pas orgueilleuse.
L’Afrique n’est jamais dédaigneuse ni méprisante.
L’Afrique regarde loin.


VISION DU FUTUR AFRICAIN

Certitude intérieure.
Force du regard.
Rien n’est oublié.
Un avenir rieur est possible.


AFRIQUE DIAPHANE
(huile) 2006
La sécheresse ocre craquelle
Un sol stérile
Accablant les arbres blancs,
Os qui dressent leurs flancs
Vers un ciel sans espoir.
Diaphane, elle apparaît
Dans son linceul voilé
Mais la femme porte la vie
Arboricole dans son ventre
Et laisse encore espérer.

CONVERSATION
Parler,
Ecouter,
Réfléchir.
Concentration,
Patience,
Modération.
L’Afrique connaît aussi la force du temps qui s’écoule et qui n’est jamais perdu.

N’oublions pas, nous, gens de pays dits riches, que notre richesse a trouvé une partie de sa source en Afrique.
Nous sommes redevables.

Bodega.

Bodega est une fête en occitanie.
En Dordogne, de nombreuses associations de bénévoles des commissions extra-municipales organisent leur bodega, synonyme de feria .

Ce sont les bandas qui animent la bodega avec des airs traditionnels et des sonorités locales.

Les festayres sont des fêtards qui font la fête à fond, avec beaucoup d’excès. Souvent organisés en groupes, ils portent une tenue qui leur est propre.

Lors des bodegas, comme nous le disaient les artistes COUR d’Issigeac, il est de beaux dégâts et les cadavres sont nombreux.

Bodega en Issigeac Dimanche 8 juillet 2007
Animation musicale toute la soirée: bandas, percussions, discos mobiles; ambiance assurée!!! Restauration possible auprès des divers stands tenus par les associations. Organisé par l'UAI (Union Athlétique d’Issigeac – Club de rugby -)

Cette année était présente la banda « In vino veritas » ; ça ne s’invente pas.

HOMONYME : Bodega est un terme occitan désignant un instrument de musique de la famille des cornemuses (synonyme craba), joué dans la Montagne Noire (aux confins des départements français du Tarn, de l'Aude, de l'Hérault et de la Haute-Garonne).

lundi 9 juillet 2007

Un joyau dans un écrin.





Le hasard fait bien les choses.
Nous sommes le 08/07/07, il fait vilain temps, nous roulons vers Domme.
"Tiens, et si l'on tournait à droite vers ce village indiqué comme un site intéressant par le panneau routier!"
La route se rétrécit, se rétrécit et soudain, nous découvrons Berbiguières ou plutôt le Château de Berbiguières.
Il pleut, nous descendons de voiture et marchons le long des remparts. Nous sommes dans un village superbe, dans un endroit préservé et chargé d'histoire.
Le château et les maisons élégamment restaurées réservent émerveillement et séduction.
Le village semi-circulaire de Berbiguières s'est développé autour d'un château du XIIème, reconstruit à la Renaissance.Il est aujourd’hui la propriété d’un célèbre avocat londonien.
Le monument aux morts est un bloc de pierre couleur sang, très impressionnant.La plaque commémorative indique 15 tués en 14/18; pour ce minuscule village, c'est absolument énorme.

La commune (177 habitants) a pour maire Mme. Monique Kermarrec, qui a vécu à Calais et qui réside avec Yves, son époux, à Bergerac. Ils ont également une maison au « Coutal » sur la commune de Berbiguières.
C’est Frank, un anglais installé dans ce superbe village qui m’a dévoilé ce fait qui n’a pas manqué de m’étonner.

Et nous ne sommes pas allés à Domme.

dimanche 8 juillet 2007

La Roque St Christophe





Les falaises abruptes qui bordent les rivières Vézère, Dordogne et leurs affluents sont creusées de grottes et d'abris sous roche qui ont servi depuis plus de 400 000 ans à l'humanité primitive.
En outre, elles renferment presque partout de riches gisements de silex, la matière première de prédilection de l'homme préhistorique. Abri et matière première, présence d'une grande variété de gibier, autant de circonstances favorables, rarement réunies ailleurs, qui ont fait du Périgord une sorte de terre promise des peuples chasseurs paléolithiques.
Près de 200 stations préhistoriques dont la moitié dans la seule vallée de la Vézère prés des Eyzies de Tayac ont été dénombrées en Périgord (sites du Moustier, de la Madeleine...) ; cette région, fouillée dès le XIX°siècle, a ainsi largement contribué à l'essor de la science préhistorique.
Au fil du temps, sur la falaise de la Roque St Christophe, de nombreux abris sous-roche et de longues terrasses ont été creusés sur cinq niveaux par la rivière et le gel. Ces cavités naturelles serviront d'abris troglodytiques aux hommes de la Préhistoire dès -55 000 ans avant JC puis de forts et de cités du Moyen Âge jusqu'à la Renaissance, en particulier contre , les raids vikings ou pendant la guerre de Cent Ans. Les habitations qui comptèrent jusqu’à 1000 habitants, servant de refuge aux Huguenots, furent détruites pendant les guerres de religion en 1588.
La Roque Saint-Christophe est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sa visite effectuée ce 08/07/07 nous a intéressés et impressionnés.
http://www.roque-st-christophe.com/indexfr.html

Des p'tits trous!




Les cluzeaux (ou cluseaux)en Dordogne.
Très spectaculaires sont les vestiges de la période gallo-romaine. De cette époque datent vraisemblablement les premiers cluzeaux ; cavités creusées dans le calcaire en Périgord,grottes artificielle souterraines ou aériennes, servant de caves, de réserves, d’abris. Ces souterrains-refuges, ces cabines de guetteur, pouvaient abriter parfois des populations entières.
L'adjoint au maire d'Eymet, ce samedi 7/7/7 "artistes dans la rue", nous a longuement parlé de ces cluzeaux nombreux dans la vallée du Dropt. Bien rares sont les falaises qui n'en sont pas percées dans les vallées de la Dordogne ou de la Vézère.
La région Aquitaine, érigée en comté,fut bien défendue sous Charlemagne qui fit placer des sentinelles à l'embouchure des fleuves et construire des bateaux. Mais, la rivalité entre Pépin II et Charles-le-Chauve ouvre les portes du bassin aquitain. La région entière fut saccagée par les Vikings au milieu du IX° siècle (845) et pendant plus d'un siècle. La Dordogne leur servant d’axe de circulation.
Les cluzeaux remplirent alors leur rôle de silos, de lieux de surveillance, de relais pour annoncer les arrivées des envahisseurs et de refuges.

samedi 7 juillet 2007

Agriculture en Dordogne



La photo prise ce 07/07/2007 montre que les tournesols sont en fleur, les raisins sont formés sur les vignes et les blés sont coupés.

Valeur de la production agricole en Dordogne en 2005 : 716 millions d’ Euros (elle est de 2 400 millions d'Euros pour le Pas-de-Calais).
Production végétale 52 %
Production animale 42 %
Services 6 %

Valeur des productions végétales en Dordogne en 2005 : 373 millions d’ Euros.
Céréales et oléoprotéagineux 24%
Viticulture 23%
Fruits & légumes 21%
Fourrages 18%
Autres produits végétaux 10%
Tabac 4%

Le rendement en blé en Dordogne est de 52 q/ha alors qu’il est de 81 q/ha dans le Pas-de-Calais et en moyenne de 71 q/ha sur toute la France.
Mais au niveau du vignoble, le Pas-de-Calais ne vaut rien !

Valeur des productions animales en Dordogne en 2005 : 301 millions d’ Euros.
Bovins 52%
Laits et produits laitiers 22%
Volailles 16%
Porcins 5%
Ovins 3%
Autres2%


DORDOGNE: 9 224 Km², 398 000 habitants soit 44 habitants au km².
PAS-DE-CALAIS: 6 639 km², 1 456 000 habitants soit 218 habitants au km².

mardi 3 juillet 2007

Jean Arcelin

Nous avons assisté au vernissage de l'exposition de l'été proposée par la ville de Bergerac. Le peintre Jean Arcelin nous a fortement marqués par la qualité de sa peinture.

www.atelier-passage.com/arcelin
fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Arcelin

dimanche 1 juillet 2007

Ferme du XIXème












http://www.cg24.fr/modules.php?name=News&file=print&sid=165


Le hasard nous a amené à la Ferme du Parcot (parfaite maison doubleaude) datée du 24 mai 1841. Une guide nous a accueillis et nous a passionnés. Le torchis des murs a été réalisé à partir d'un mélange de paille, de seigle, d'argile et d'eau. La Ferme a conservé son extraordinaire "balet", cette galerie en bois située à l'avant de la maison, les colombages, la grange, le four à pain, l'étang.

Son intérieur est très fonctionnel, des meubles rustiques nous font comprendre le mode de vie des doubleauds : de la cassote ou couade (casserole à tuyau) pour économiser l'eau, au four à pain à côté de l'étang.

La Double


Nous avons parcouru la Double,région entre la Dronne et l’Isle. Elle n’a jamais compté plus de 15 000 habitants. C’est une région déshéritée et relativement isolée. Elle connut un siècle de paludisme. On l’a longtemps appelée « le pays des fièvres ».
La présence constante de l'eau et de la forêt donne à la Double toute son originalité par rapport aux régions qui l'entourent. Avec les lacs de Mazurie, au Nord-Est de la Pologne, la région de la Double est un des derniers espaces européens où subsiste une population de visons d'Europe, disparue du reste du continent.La loutre habite également ces lieux.Les renards y sont nombreux.
Nous avons découvert un blaireau mort sur le côté de la chaussée; ses griffes et sa dentition nous ont impressionnés.

Pendant longtemps, la Double resta parfaitement vide, à peine grignotée, sur ses lisières. Refuge des révoltés, des Croquants d'autrefois, elle ne s'ouvrit que lentement et toujours parcimonieusement aux entreprises des défricheurs.