samedi 10 mars 2007

Blason de Bergerac



D’Azur semé de fleurs de Lys d’or, parti aussi d’Azur, à un dragon volant d’or lampassé de gueules et posé en pal.
Ces termes un peu hermétique du langage héraldique recouvrent une réalité fort simple : un blason comportant deux parties délimitées par une ligne verticale et représentant, l’une des fleurs de lys sur fond bleu (azur), l’autre un dragon ailé sur fond rouge (gueule) qui se dresse hardiment.
Pourquoi les fleurs de Lys ?
Elles symbolisent à l’origine l’attachement de Bergerac à la cause royale. C’est en 1322, en effet sous la pression de Charles IV Le Bel que le seigneur de Bergerac Renaud de Pons, dont les habitants avaient fort à se plaindre, signa les "Status et coutumes de la ville de Bergerac" qui lui reconnaissent officiellement un "Consulat, une communauté, un corps de ville, un sceau, une maison et un coffre commun". Alors le sceau des Consuls de Bergerac apparaît composé :
. du dragon,
. des fleurs de Lys
. et de l’inscription "Sigillum Consulatus Universitatis Villae Brageriaci" (qui n’est mentionné que rarement de nos jours).
Pourquoi un dragon ?
La ’légende du Coulobre’ rapporte qu’un monstre affreux nommé "La Gratusse" causait d’effroyable ravages dans notre région. Caché dans une caverne non loin de la localité de Lalinde, il s’en prenait tout particulièrement aux mariniers de la Dordogne qu’il attirait dans son antre et dévorait. Or, Saint-Front, évêque de Périgueux, chassé de cette ville par la persécution qui y sévissait alors, s’était réfugié sur les coteaux qui surplombent la rivière. Comment vint-il à bout de la bête ? En allumant un bûcher et en ordonnant au monstre soumis de s’y entraîner ? En le précipitant dans les flots de la Dordogne ? Ici la légende comporte plusieurs variantes. Quoiqu’il en soit on montre encore dans le pays "le Saut de la Gratusse" proche de la chapelle de Saint-Front, qui s’ouvre sur un large panorama de la vallée.

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